« Saint-Martin mérite-t-il toujours le qualificatif d’« inconnu » qu’il s’est donné ? Son Portrait apportait déjà bien des éclaircissements et la famille Du Bourg y est mentionnée, mais les lettres sont plus explicites et apportent sur certains points des compléments d’importance. […]
Il n’est pas tout entier dans cette correspondance certes, mais on le retrouve tel que nous le connaissons à chaque page. Nul besoin de recourir au Ministère de l’Homme-Esprit ou à telle notation du Portrait pour saisir sa position religieuse. Mystique, il l’est dans le sens le plus profond et le plus pur de terme et l’aspect extérieur de l’Église constituée relève pour lui, dont la foi n’est qu’intériorité et prière, de l’ordre profane. […]
La lecture de ces lettres est parfois difficile et le style élégant et fluide ne saurait faire illusion longtemps. Il ne s’agit pas d’exposés de doctrine, mais que de passages voilés, d’allusions à des enseignements secrets, de sous-entendus suggérés entre les lignes qui appellent presque à tout moment le commentaire. » (Eugène Susini, « Préface », Lettres aux Du Bourg (1776-1785), revue L’Initiation, Paris, 1977, p. VII-VIII)
Edition originale
Titre original : Lettres aux Du Bourg (1776-1785), Mises au jour et publiées pour la première fois par Robert Amadou, avec une introduction et des notes critiques
Nom d’auteur : Saint-Martin, Louis-Claude de
Préface : Eugène Susini
Date de parution : 1977
Edition originale : revue L’Initiation, Paris.
Np pages : 89 p.
« J’ai joui, à Toulouse de la société d’une très aimable famille, les Dubourg. Et j’ai eu occasion d’y voir MM. Villenouvet, Rochemontès, Quellus, Labadeus, Marade, homme de beaucoup d’esprit. Les charmantes promenades de Rochemontès me resteront longtemps dans la mémoire. La situation est magnifique. J’ai été frappé de la bonté des âmes pures que j’ai rencontrées dans la délicieuse famille Dubourg. » (Mon Portrait, n° 303)
Sommaire
Cinquante-quatre lettres de Saint-Martin à « la délicieuse famille Du Bourg » sont ici publiées. La correspondance commence en 1776 et se termine en 1785. Ses destinataires en sont :
- Elisabeth d’Alliès, la présidente. Elle considérait Saint-Martin comme son fils adoptif (lui l’appelle « ma très chère mère » ou « ma mère unique ») et échafauda pour lui des projets de mariage.
- Mathias Du Bourg, conseiller au Parlement de Toulouse, fils d’Elisabeth d’Alliès.
- Joseph Du Bourg, chevalier de Malte, fils d’Elisabeth d’Alliès.
Autres éditions
Extraits de lettres de Saint-Martin aux Du Bourg dans :
Clément Tournier, Le Mesmérisme à Toulouse, suivi de Lettres inédites sur le XVIIIe siècle d’après les Archives de l’Hôtel du Bourg, Toulouse, Imprimerie Saint-Cyprien, 1911. Quatre lettres sont présentées pages 128, 130, 139 et 145.