« Saint-Martin, homme de son temps, Saint-Martin, sans cesse aux aguets des progrès de la science de l’homme et de la science de la nature, ne pouvait manquer de suivre ses contemporains dans leur examen critique de la mythologie ; et il n’y manqua pas en effet. […] Aux interprétations réductrices et rationalisantes, vulgaires ou pseudo-scientifiques, Saint-Martin oppose l’intelligence théosophique des mythes. […] « Toutes les traditions mythologiques et religieuses, quelque défigurées qu’elles fussent, étaient autant de témoignages de ces faveurs partielles de la Divinité pour l’homme […] ». (Robert Amadou, introduction aux Pensées mythologiques, dans Les Cahiers de la Tour Saint-Jacques, n° VII, 1961, p. 11 et 13. )
Édition originale
Titre original : Pensées mythologiques, Publiées pour la première fois par Robert Amadou, avec une introduction et des notes. D’après la copie présente dans le manuscrit Watkins. Cette copie a été faite à partir de l’original dont disposait le neveu de Saint-Martin, Nicolas Tournyer.
Nom d’auteur : Saint-Martin, Louis-Claude de
Date de parution : 1961
Edition originale : Dans la revue Les Cahiers de la Tour Saint-Jacques, n° VII, 3° trimestre 1961
Np pages : p. 5-61 p.
Sommaire
Les Pensées mythologiques constituent un recueil de notes, de réflexions, de commentaires de lectures et d’entretiens, au nombre de trente-deux.
- Introduction
- Mythologie
- Base de toutes les vérités mythologiques
- L ’océan et les fleuves
- Métempsycose (voir extrait ci-dessous)
- Tous les peuples commencent par la mythologie
- Hercule et Hébé
- Le serpent Python
- Apollon
- Les muses
- Harpies, ou les oiseaux du lac Stymphale, ou les chiennes de Jupiter
- Traite de Porphyre sur l ’abstinence. Livre IIe, § XXXIV
- Le bœuf
- Le vieillard angevin
- Jeune homme angevin
- Dialogues de Lucien
- Trinité
- Raison du style oriental
- La danse
- Armoiries et blason
- Gestes
- Druides
- L’enfer de la fable
- Doctrines secrètes
- Parure des anges
- Idée de l’être suprême à Tongataboo, l ’une des iles des amis
- Odin
- Isis
- Les Sabaites
- Les fèves de Pythagore
- L ’Edda des islandais
- La mythologie peut quelquefois servir de guide. Mais c’est pour les bons yeux
- Appendice : De la déesse Io et du T qu’elle porte quelquefois pour emblème
Édition suivante
- Aucune
Édition en ligne
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Extrait
Métempsycose
La métempsycose morale est le tableau des différents états intellectuels par lesquels l’homme passe pendant sa vie, et qu’il doit garder après sa mort. Il y a une autre métempsycose, qui était destinée à d’autres êtres qu’à l’espèce humaine et qu’on lui a appliqué mal à propos dans le Bhâgvât Giêtâ, poëme indien écrit en sanscrit et traduit par Charles Wilkins, London, 1785. Cette traduction apparaît dans tout son jour ; voici la note 32 :
« Hell — in the original, nârk, the infernal régions —, supposed to be situated at the bottom of the earth, when [1. Le texte publié par Wilkins en 1785 écrit « where », ne disposant pas du ms original il est impossible de le comparer avec la transcription donnée ci-dessus, à moins qu’il ne s’agisse d’une coquille de l’éditeur. D.C. ] those whose virtues are lest than their vices, are doomed to dwell for a period proportioned to their crimes, after which they rise again to inhabit the bodies of unclean beasts. »
(Publié par Robert Amadou, d’après le ms Watkins, La Tour Saint Jacques, Louis-Claude de Saint-Martin, Pensées mythologiques – Cahier de Langues, 3e trimestre 1961, p. 20-21)