« Il se trouvait à Paris auprès de son illustre hôtesse, lorsque le plus enthousiaste de tous ses lecteurs, le baron Kirchberger de Liebisdorf, entama avec lui cette correspondance si remarquable de mysticité, de confidences et de réticences théosophiques, qui se prolongea pendant sept ans, et qui, roulant d’abord sur les premiers ouvrages de Saint-Martin et sa première école, eut bientôt pour principal objet les écrits de Boehme. » (Saint-Martin, le philosophe inconnu sa vie et ses écrits, son maitre Martínez et leurs groupes d’après des documents inédits, Jacques Matter, 1862, p. 193)
Edition originale
Titre original : La Correspondance inédite de Louis-Claude de Saint-Martin dit le Philosophe inconnu et Kirchberger, baron de Liebistordf, membre du Conseil Souverain de la République de Berne, du 22 mai 1792 au 7 novembre 1797 : Ouvrage recueilli et publié par L. Schauer et Alp. Chuquet Éditeurs-Propriétaires des Nombres et de L’Éclair sur l’Association humaine.
Editeur : E. Dentu, Paris
Date de parution : 1862, in-8°
Np pages : 330 p.
Sommaire
L’édition originale de Schauer et Chuquet présente 116 lettres de la correspondance entre Saint-Martin et Kirchberger, du 22 mai 1792 jusqu’au 7 novembre 1797. Précisons que dans cette édition basée sur la copie de Louis-Claude de Saint-Martin, il manque certaines lettres dont l’absence est signalée : « Manque une lettre du 15 mars 1793, qui commençait ainsi : II est dit que je doive toujours vous avoir des obligations. Vous me mettez en relation avec M. le comte Divonne. » (p. 64.). D’autre part, nombre de lettres comportent des erreurs de transcription et certaines ne sont pas retranscrites intégralement.
En réalité les échanges entre Saint-Martin ne s’achèvent pas le 7 novembre 1797 mais le 7 février 1799 et comportent 146 lettres. A ces lettres il faut ajouter celles que Saint-Martin a échangées avec le gendre de Kircherger, Victor Effinger après la mort du Patricien de Berne, soit six lettres (24 décembre 1799 au 24 juillet 1800, voir ci-dessous, Autres éditions.)
« En 1792, Kirchberger prend l’initiative d’écrire à Saint-Martin. Il affecte des airs de disciple, mais il n’est docile qu’en apparence, et ses questions sont toujours fort précises. Les « voies externes » l’intéressent trop au gré de Saint-Martin. Il accepte pourtant l’amitié de Liebisdorf, qui lui envoie dix louis d’or. Ils échangent leur portrait. Saint-Martin est invité à Berne, mais les circonstances l’empêchent de s’y rendre. Kirchberger insiste plusieurs années durant : cette entrevue sera tout près de se faire, mais n’aura finalement jamais lieu. Plus tard, Saint-Martin lui envoie « deux ou trois pièces d’argenterie ». Puis il lui reproche d’adopter « un ton pieux et croyant » dans ses travaux sur Böhme ; le Bernois prend mal la chose et les deux amis se brouillent. Cette dispute fut-elle de courte durée ? Kirchberger meurt peu après. » (Antoine Faivre, Kirchberger et l’Illuminisme du dix-huitième siècle, La Haye, Martinus Nijhoff, 1966, p. IX.)
Texte en ligne
- Sur Google Livres : Édition originale de L. Schauer et Alp. Chuquet, E. Dentu, Paris, 1862
- En mode html : Traduction en anglais de Edward Button Penny, Pasadena, Theosophical University Press, 1949.
Autres Editions
Robert Amadou a publié dans le revue L’Initiation la suite de cette correspondance, constituée des échanges entre Saint-Martin avec le gendre de Kirchberger après la mort de celui-ci :
- « Correspondance de Louis-Claude de Saint-Martin avec Nicolas-Antoine Kirchberger et François-Victor Effinger (1798-1800) publiée pour la première fois par Robert Amadou », L’Initiation, juillet/septembre 1960, n° 3, p. 119-127 ; ibid., janvier/mars, 1961, n° 1 p. 35-44 ; ibid., avril/juin 1961, n° 2, p. 50-59.
Traductions
- Theosophic Correspondence between Louis Claude de Saint-Martin (the « Unknown Philosopher ») and Kirchberger, Baron de Liebistorf (member of the Grand Council of Berne), traduit et édité par Edward Button Penny, avant-propos de A.L. Conger, préface par Edward Button Penny, Pasadena, Theosophical University Press, 1949, XXXI-326 p.