Les notes jetées sur le Cahier de métaphysique traitent expressément de cette science et, sous son angle, de l’étendue, des mathématiques, de l’athéisme, des faux arguments des philosophes, de la mort, des facultés de l’homme, du spiritualisme… (Robert Amadou, « Le Philosophe inconnu dans le Corpus », Corpus, n° 14-15, 2° semestre 1990, p. 131-132.)
Édition originale
Titre original : Cahier de métaphysique, Publié pour la première fois par Robert Amadou, d’après la copie présente dans le manuscrit Watkins. Cette copie a été faite à partir de l’original dont disposait le neveu de Saint-Martin, Nicolas Tournyer.Nom d’auteur : Saint-Martin, Louis-Claude de
Date de parution : 1966
Edition originale : Dans la revue L’Initiation n° 3, , juillet-septembre 1966, p. 147-157 ; n° 4, octobre-décembre 1966, p. 237-243 ; n° 3, juillet-septembre 1968, p. 156-167.
Np pages : p. 147 à 167.
Autres éditions
Cahier de métaphysique […], dans Controverse avec Garat, précédée d’autres écrits philosophiques,Paris, Fayard, « Corpus des œuvres de philosophie en langue française », 1990, p. 239-296.
Sommaire
Onze chapitres composent le Cahier de métaphysique :
- Sur la métaphysique
- Métaphysique
- De l’étendue
- Des mathématiques
- Pourquoi, dans l’antiquité, l’athéisme n’a-t-il point été érigé en secte, quoique quelques philosophes en aient été entachés individuellement ? Et pourquoi les temps modernes sont-ils les seuls qui offrent ce phénomène ?
- Relevé des faux arguments des philosophes
- [L’homme et la mort]
- Études de la vérité
- Sur les principes et les conséquences que l’on en tire
- [Des facultés de l’homme]
- [Spiritualisme]
Le Cahier de métaphysique est suivi des Observations sur les signes et les idées et Réfutation des principes de M. de Gérando.
Extrait
1. Sur la métaphysique
La métaphysique est un vaste océan, où viennent aboutir tous les fleuves ; c’est de ce même océan que le soleil pompe continuellement les vapeurs que les vents transportent ensuite pour les répandre sur la terre et en fertiliser toutes les parties. Cependant, l’homme ayant voulu composer lui-même cette source universelle où il aurait dû se contenter de puiser, n’a montré que de l’impuissance et de la folie ; et ceux qui ont considéré cet insensé, ne jugeant de la métaphysique que par le métaphysicien, se sont appuyés du métaphysicien pour condamner et ridiculiser la métaphysique.
Une observation bien simple pourra aider à rectifier sur ce point les jugements trop précipités. C’est qu’il n’y a pas une science, pas un art, qui n’aboutisse à la métaphysique, soit médiatement, soit immédiatement ; c’est pourquoi nous venons de la comparer à un vaste océan où aboutissaient tous les fleuves. Toutes les sciences exactes viennent se terminer et se reposer dans les axiomes, c’est-à-dire dans des vérités invisibles et cachées, mais tellement sûres que nous ne nous demandons pas même la raison de leur certitude, et les opérations matérielles et sensibles auxquelles on peut appliquer ces vérités ne font que transmettre à nos facultés extérieures une conviction analogue à ces facultés, ‘ mais distincte de la conviction intérieure que ces vérités invisibles opèrent sur notre jugement. […] » (Extrait de la revue L’Initiation, n° 3, juillet-septembre 1966, p. 148)