« Le texte suivant a pour auteur Louis-Claude de Saint-Martin, le Philosophe inconnu (1743-1803), « le plus instruit, le plus sage et le plus élégant des théosophes modernes », au jugement de Joseph de Maistre. Ce sont des extraits d’un recueil de notes qu’aucun manuscrit ne nous a transmis dans son entier. […]
Surtout, le Carnet porte témoignage des connaissances ésotériques et des expériences initiatiques de Saint-Martin au début de sa carrière, quand toutes les semences germent sous une forme qui lui-même ne nous avait pas encore livrée. » (Robert Amadou, revue Atlantis, n° 330, janvier-février 1984, p. 135-136.)
Édition originale
Titre original : Le Livre rouge. Carnet d’un jeune élu cohen, d’après la copie de la bibliothèque municipale de Lyon, fonds Jean-Baptiste Willermoz, Mss. 5.476 (34,) publié, préfacé et commenté par Robert Amadou
Nom d’auteur : Saint-Martin, Louis-Claude de
Date de parution : 1968
Edition originale : Dans la revue Atlantis, n° 254, mars-avril 1968, p. 270-282.
Np pages : 270-282 p.
Autres éditions
- Dans la revue Atlantis n° 330 du 5 février 1984 d’après le Ms de l’Abbaye Saint-Pierre de Solesme, par Robert Amadou. Cette édition est plus complète et comprend 316 articles.
Sommaire
- Dans sa première édition de 1968, le texte comprend 234 articles, numérotés depuis 1 jusqu’à 795, d’une manière irrégulière avec des lacunes.
- Dans sa seconde édition de 1984, le texte comprend 316 articles, soit 243 de plus que dans l’édition précédente, numérotés depuis 1 jusqu’à 800, avec des manques.
Édition en ligne
- Il n’existe à ce jour aucune version de ce texte disponible sur Internet (nous excluons ici les versions illégales qui peuvent figurer sur le web).
Extrait
1.- La science est la honte de l’homme, parce qu’elle lui fait sentir tout ce qu’il a perdu.
[…]
2. L’épée de l’homme, c’est sa parole.
3. Toutes les larmes de l’homme ne suffiraient pas à le laver.
4. Ma vie corporelle est ma pénitence.
5. Je te prierai pendant que je me porte bien, afin que tu ne m’oublies pas lorsque je serai malade.
6. Rien ne rend l’âme tiède comme la prospérité dans la matière.
7. Si tu fais le bien, tu auras toute la science.
8. Il faut que ce soit sa volonté qui se fasse, et non pas la mienne.
9. Il est vrai que les femmes peuvent être vierges, et c’est là le supplice du chef quinaire.
10. Quand est-ce que l’homme a assez prié?
11. 3 est à 4 comme 7 est à 8. ::8::10::10:1::1:1, etc.
12.- Il est plus facile de nier son principe que de le suivre : c’est là ce qui fait tant d’impies.
13. Tous les hommes sont des prophètes sans le savoir.
14. Les conseils des hommes sont vains, parce qu’il n’y a point de président.
15. C’est bien mâcher à vide que de courir derrière la matière.
16. C’est à cause des deux V que nous avons cinq doigts dans la main.
17. L’espérance de la mort fait la consolation de mes jours.
18. Il ne faut jamais dire : l’autre vie, car il n’y en a qu’une.
19. Ne te plains pas, ô homme, de ce que les voies de la Sagesse sont lentes, c’est là ta peine, et tu ne peux plus rien faire qu’avec le temps.
22. Il n’y a que 4 instruments de la mathématique, desquels il ne provient que trois figures.
23. Que les hommes sont bêtes de se croire en vie !
24. Parmi les choses créées, rien ne naît que par son contraire, et c’est là où l’on voit les preuves de l’apparence, où tout est copie.
25. Il ne veut absolument pas qu’on le connaisse, aussi laissons-le faire ; c’est ce qu’il y a de plus sûr, et c’est ce qui lui plaît le mieux.
26. Commence par la Lune pour étudier ta leçon.
27. Si la production n’était qu’un développement, toutes les formes dans chaque espèce naîtraient égales.
29. Le ton mineur n’est pas dans la nature : c’est le fruit de cinq, une invention humaine.
30. Ce n’est que par la tendance vers notre ê[tre], que se fait la purification ; tous ceux qui ne le sentent pas n’expient rien ; ils ne font que se tâcher davantage.
33. Nous sommes tous veufs, notre tâche est de nous remarier.
34.- Le septénaire est un état de contrainte, et le repos n’est que dans le nombre 8.