"C’est à partir de l’œuvre de Louis-Claude de Saint-Martin, dit le Philosophe inconnu, dont les écrits s’échelonnent entre 1775 et 1802, et tout particulièrement de sa Lettre à un ami sur la Révolution française que je vais analyser cet effet particulier de la Révolution. Il ne s’agit plus dans ces textes de dire comment la Révolution confirme, accomplit les prophéties, mais … [Lire plus...]
Louis-Claude de Saint-Martin, né à Amboise en 1743 et mort à Aulnay près de Paris en 1803 est un théosophe français. « Il y a peu d'écrivains, et surtout d'écrivains mystiques, qui aient moins de droits que Saint-Martin à ce nom de Philosophe inconnu dont il se plaisait à signer tous ses ouvrages. Si obscures que soient pour nous ses doctrines […], il les a vues, de son vivant, devenir un objet de graves méditations, et lui susciter, en France, en Allemagne, en Suisse, des disciples pleins de ferveur. Au moment où éclatait la Révolution française, son nom était si célèbre et si respecté, que l'Assemblée constituante, en 1791, le présentait avec Sieyès, Condorcet, Bernardin de Saint-Pierre et Berquin, comme un des hommes parmi lesquels devait être choisi le précepteur du jeune dauphin. » (Adolphe Franck, La Philosophie Mystique en France à la fin du XVIIIe siècle – Saint-Martin et son maître Martinez de Pasqualis , Paris, Germer Baillère, 1866, p. 1-2).
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> Chronologie de la vie de L.-C. Saint-Martin
Saint-Martin à Lyon : 1775 / 1776
Saint-Martin fit plusieurs séjours à Lyon et résida le plus naturellement du monde chez Jean-Baptiste Willermoz. De cette maison située aux Brotteaux ainsi que du Temple que ce dernier édifia, il ne reste nulle trace. Une brouille passagère entre les deux hommes nous préserve d’une privation totale d’un souvenir laissé par le Philosophe Inconnu. L’engagement de Willermoz dans … [Lire plus...]
Louis-Claude de Saint-Martin à Strasbourg
"Il y a trois villes en France, dont l'une est mon paradis, et c'est Strasbourg." (Mon portrait, n° 282) Ma découverte date du 1er juin 1988. Sachant que Saint-Martin était vraisemblablement arrivé à Strasbourg le 6 juin 1788, de retour d’Italie, je m’étais fixé depuis quelques jours la tâche de découvrir une trace concrète de sa présence à Strasbourg, car les traces … [Lire plus...]
Vraie et fausse maison natale de Louis-Claude de Saint-Martin à Amboise
Le touriste peu averti est fort étonné de trouver, à une centaine de mètres de distance, deux maisons natales de Louis-Claude de Saint-Martin : la première située 16/18, place Richelieu, et la seconde rue Rabelais. Occupons nous d'abord de cette dernière. Le 25 août 1946, Les Amis de Saint-Martin [1. Association fondée le 11 septembre 1945, pour étudier la pensée du … [Lire plus...]
Dans toutes les circonstances de ma vie temporelle, j’ai eu l’apparence de la prospérité
"Dans toutes les circonstances de ma vie temporelle, j'ai eu l'apparence de la prospérité et la réalité de l’infortune. Dans ma carrière spirituelle, j’ai éprouvé souvent le contraire. J’y ai eu des tribulations épouvantables en apparence, et des consolations inexplicables en réalité ; la raison de cela est conforme à l’ordre. Il faut que les choses temporelles qui ne sont que … [Lire plus...]
Causeries du lundi : Saint-Martin – Le Philosophe inconnu – 1re partie
"Voici un homme des plus singuliers dans la littérature et la philosophie du dix-huitième siècle ; il a publié ses ouvrages sans nom d'auteur ou sous le seul titre de Philosophe inconnu, d'Amateur des choses sacrées ; ses livres ont été peu lus, mais sa personne et sa parole ont été fort goûtées de quelques-uns ; il a eu son influence vers la fin : pour nous aujourd'hui il a … [Lire plus...]
Saint-Martin et les femmes
Les femmes, que ce soient Mme de La Croix, la duchesse de Bourbon ou Mme de Boeklin, tiennent une place de choix dans la vie du Philosophe inconnu. Ce texte, extrait de La Philosophie mystique en France à la fin du XVIIIe siècle, Saint-Martin et son maître Martinez Pasqualis, livre publié par Adolphe Franck en 1866, nous invite à découvrir cet aspect de la vie du théosophe … [Lire plus...]
Causeries du lundi : Saint-Martin – Le Philosophe inconnu – 2e partie
On ne peut se dissimuler que Saint-Martin, avant la Révolution, n'ait été un théosophe d'une espèce particulière et suivant le grand monde. Il y avait eu un temps, au commencement du siècle, où les grandes dames avaient auprès d'elles leur bel esprit, puis un autre temps où elles avaient leur géomètre, puis leur philosophe ; vers la fin, quelques princesses avaient renchéri sur … [Lire plus...]
Saint-Martin à Petit-Bourg
À la fin de l'année 1780, Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d’Orléans et son époux, le duc de Bourbon, se séparent. La duchesse quitte Chantilly. En 1781, le duc d’Orléans, son père, lui offre deux résidences : l’hôtel de Clermont, situé rue de Varenne, et le château de Petit-Bourg, qui domine la Seine à Évry, pour ses séjours d’été. La duchesse de Bourbon et Saint-Martin à … [Lire plus...]
Une lettre de Saint-Martin à propos du martinisme
Quelques années après la publication du livre de Papus : Martinès de Pasqually, sa vie – ses pratiques magiques – son œuvre – ses disciples (Paris, Chamuel, 1895), un mystérieux « Chevalier de la Rose Croissante » publiait une critique soulignant les erreurs et les confusions de Papus. Ce texte intitulé « Notice sur le martinésisme et le martinisme » figurait en préface d’un … [Lire plus...]