Ce numéro de la revue Renaissance Traditionnelle nous propose plusieurs textes : « Dieu au travail. III. Le Potier » de Jérôme Rousse-Lacordaire, « Les sept sceaux des Élus Coëns. IV. Grand Maître Coën » de Serge Caillet, « Alexandre Louis Roëttiers de Montaleau, collectionneur et marchand de tableaux » de J. Tuchendler, « La bibliothèque d’Alexandre Louis Roëttiers de Montaleau » de Jacques Tuchendler, « William Prestion (1742-1818), sa vie son œuvre, 2e partie » de W.P. Beth, « Le Rite Français Ttraditionnel, quelques documents originaux. III » de Pierre Petitjean, « Acta Martinista » de Serge Caillet, « Libri Latomarum ».
Edito de la revue
« Après Dieu architecte et Dieu tisserand, Jérôme Rousse-Lacordaire nous découvre Dieu potier. Il nous accompagne dans les fondations mêmes du questionnement sur les « rapports qui existent entre Dieu, l’homme et l’Univers », pour reprendre un des beaux titres du Philosophe inconnu. Là aussi le travail de Dieu se concentre sur la création du monde… et donc sur l’identité de l’homme.
Poursuivant sa passionnante étude sur le système rituel de l’Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Univers, Serge Caillet nous présente maintenant un des grades pivots de l’échelle de Martinès de Pasqually : le Grand Maître Coën, appellation ambiguë qui doit plutôt se lire comme Maître Coën accompli. Grade à la fois central et tout à fait emblématique du système de Martinès. On est là dans un autre univers que celui de la « maçonnerie apocryphe », le lecteur s’en convaincra.
Depuis quelques années, Jacques Tuchendier a entrepris une recherche très approfondie sur Roëttiers de Montaleau et sa famille. Les Roëttiers — grand père, père et fils — sont maçons des années 1730 à 1856 ! Pour annoncer la publication, que l’on espère prochaine, de cet immense travail, il nous découvre un coin du voile avec deux études sur des aspects particuliers de la vie d’Alexandre-Louis Roëttiers de Montaleau (1748-1808) : sa collection de tableaux et sa bibliothèque. On y discerne déjà quelques traits du célèbre maçon. Célèbre mais, selon l’expression consacrée, inconnu ou, en tout cas, peu connu, quant à sa véritable vie profane et sa personnalité. Ces premières enquêtes nous dressent déjà le portrait d’un homme des Lumières, passionné de philosophie et d’art.
Autre personnage clef de l’histoire maçonnique, William Preston dont William Beth nous livre le deuxième volet de la biographie. Il nous donne une version de plus sur « ce qui s’est réellement passé en 1739 », et nous conte l’aventure de son héros avec la « Grand Lodge of England South of the river Trent ».
Renaissance Traditionnelle s’inscrit dans ce que l’on a appelé « l’école authentique » de l’histoire de la franc-maçonnerie. Alain Bernheim nous propose une mise au point très complète sur l’un de ses premiers maillons en France : la loge de recherches Saint-Claudius.
A la frontière de l’« histoire du temps présent » de la franc-maçonnerie, nous continuons notre série consacrée à la publication de documents sur la renaissance et l’expansion du Rite Français Traditionnel. Ces matériaux permettent de mieux comprendre le contexte, les circonstances et la méthode de cette aventure qui marqua finalement des milieux maçonniques très divers dans la deuxième moitié du XXe siècle. » (Pierre Mollier)
Éditeur : Renaissance Traditionnelle
Publication : 2009
Nb. pages : 210 p.
ISBN : 25125545
Note de lecture
L’article de Serge Caillet, « Les sept sceaux des Élus Coëns. IV. Grand Maître Coën » a particulièrement retenu notre attention. En effet, il existe peu d’études sur la symbolique de l’ordre fondé par Martinès de Pasqually, le premier maître du Philosophe inconnu. Ce nouvel article aborde le grade de grand maître coën, surnommé grand architecte. En s’appuyant sur des documents coëns comme le Cérémonial des initiations, le rituel du grade en question et son catéchisme, Serge Caillet nous fait entrer dans les mystères d’un grade chanière de la hiérarchie initiatique des Élus coëns. Décrivant les mots, la gestuelle, les décors, les invocations avec précision, il utilise également les élements présents dans les correspondances des émules de Martinès de Pasqually pour nous présenter tous les aspects de la symbolique de ce grade. Cette étude permet de mieux appréhender le sens d’un grade appartenant à l’un des mouvements initiatiques les plus énigmatiques de la fin du XVIIIe siècle.
Rappelons que les articles précédents de cette série passionnante ont été publiés dans les numéros suivants :
- N° 122 – Avril 2000 : « Une école de prière et de vertu »
- N° 125 – Janvier 2001 ; n° 126 – Avril 2001 ; n° 127-128 – Juillet-octobre 2001 : « I. La classe du porche » – Article en ligne (n° 127) sur le site de la revue R.T.
- N° 133 – Janvier 2003 : « II. Maître élu »
- N° 141 – Janvier 2005 : « Les grades Coëns »
Dominique Clairembault
Renaissance Traditionnelle — BP 161 — 92113 Clichy Cedex
Revue d’études sans attache obédiencielle
www.renaissance-traditionnelle.org
Sommaire
- Avant-propos — Pierre Mollier
- Dieu au travail. III. Le Potier — Jérôme Rousse-Lacordaire
- Les sept sceaux des Élus Coëns. IV. Grand Maître Coën — Serge Caillet
- Alexandre Louis Roëttiers de Montaleau, collectionneur et marchand de tableaux — J. Tuchendler
- La bibliothèque d’Alexandre Louis Roëttiers de Montaleau — Jacques Tuchendler
- William Prestion (1742-1818), sa vie son œuvre, 2e partie — W.P. Beth
- Le Rite Français Ttraditionnel, quelques documents originaux. III — Pierre Petitjean
- Acta Martinista – Présentés par Serge Caillet
- Libri Latomarum