Dans son dernier ouvrage, Jean-Marc Vivenza s’intéresse à la position du Philosophe inconnu au sujet de l’Église, qu’il accuse souvent de s’être détournée de sa mission première. L’auteur nous livre ses réflexions en s’appuyant sur une abondante documentation (citations et annexes) permettant de faire le point sur le sujet. Comme à son habitude, il nous gratifie de notes, parfois en surabondance. La composition de ces dernières dans le même corps que le texte, tout comme l’usage excessif de l’italique, rendent parfois difficile la lecture de ce volumineux ouvrage.
Titre : L’Église et le sacerdoce selon Louis-Claude de Saint-Martin
Auteur : Jean-Marc Vivenza
Editeur : Éd. La Pierre Philosophale
Date de parution : déc. 2013 (Tirage limité et numéroté)
Nb pages : 554 p.
ISBN : 978-2-36353-063-9
Présentation de l’éditeur
Cet ouvrage, portant sur la question de l’Église et du sacerdoce selon Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), a pour objet de projeter quelques vives lumières au sujet de la « prêtrise » véritable et l’authentique « ministère transcendant » de l’Église intérieure, afin de mettre à jour les convictions réelles du Philosophe Inconnu en matière religieuse.
On a pu dire, pour expliquer l’attitude critique de Saint-Martin à l’égard de l’institution ecclésiale – qui prit naissance très tôt, dès l’époque où il étudiait aux côtés de son premier maître Martinès de Pasqually († 1774), et dont la manifestation la plus frappante, symboliquement, fut le refus d’accepter la présence d’un prêtre au moment de sa mort -, qu’il « méconnaissait la véritable Église ». Or, du point de vue de la pensée du Philosophe Inconnu, rien n’est plus inexact, car sa distance d’avec l’Église, qui s’étend à toutes ses formes temporelles et ses diverses expressions confessionnelles, provient d’une conviction profonde qu’il partageait avec les piétistes, les philadelphiens disciples de Jacob Bœhme (1575-1624), et les penseurs illuministes : les âmes peuvent ici-bas vivre en communion avec le Ciel et accéder aux plus hauts états spirituels, sans aucune intermédiation humaine.
Ainsi, ce que propose Saint-Martin pour rencontrer Dieu, c’est que s’opère en l’homme l’œuvre dite, non sans raison, « selon l’interne » – en se souvenant que cette œuvre est destinée, non pas uniquement à ceux qui sont déjà, ou qui souhaitent s’engager dans une démarche initiatique, mais à toutes les « âmes de désir » espérant vivre l’expérience de la rencontre surnaturelle et transformatrice avec le divin.
De la sorte, les lecteurs en quête de l’union intime avec l’Invisible, en s’appuyant sur les explications qu’ils découvriront en ces pages, portant sur la nature de l’Église céleste et l’exercice de la prière intérieure, seront en mesure de participer aux « noces de l’Esprit », suivant en cela la voie théosophique préconisée par le Philosophe Inconnu qui rejoint en bien des aspects celle de la tradition de la mystique suressentielle, leur donnant de voir peut-être s’ouvrir en eux, un jour, les portes donnant accès au « Sanctuaire éternel ».
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