Le Régime Écossais Rectifié se réclame de la religion chrétienne. Jean-Marc Vivenza montre cependant qu’il fait référence à un christianisme transcendant dont les thèses débordent les dogmes de l’Église.
Sommaire
Présentation de l’éditeur
Le Régime Écossais Rectifié est connu pour posséder un caractère chrétien évident, clairement affirmé, en raison des déclarations explicites contenues dans ses rituels.
Cependant il n’y a non pas un, mais deux « christianismes » au sein du Régime Rectifié. L’un est requis pour être accepté et progresser dans l’Ordre, et correspond à ce qui est admis par l’ensemble des principales confessions chrétiennes. Et l’autre, plus « secret », participe de l’enseignement initiatique et doctrinal reçu de Martinès de Pasqually, dont est dépositaire depuis le XVIIIe siècle le Régime Rectifié, et se distingue au niveau métaphysique par des thèses qui sont singulièrement éloignées des dogmes de l’Église, christianisme que Joseph de Maistre désigna précisément pour cette raison comme relevant du « christianisme transcendant ».
C’est pourquoi la vraie question qu’il convient de se poser, est donc non pas de savoir si le Régime Écossais Rectifié est chrétien, mais bien plutôt de se demander de quel « christianisme » il s’agit lorsque l’on parle du caractère « chrétien » du système établi à Lyon par Jean-Baptiste Willermoz lors du Convent des Gaules (1778), et surtout quelle est son origine, en quoi consiste sa nature véritable, et quelles sont les connaissances voilées de ce mystérieux « christianisme transcendant ».
Auteur : Jean-Marc Vivenza
Éditeur : Dervy
Publication : mars 2024
Nb. pages : 317
N° ISBN : 979-10-242-1783-3
Note de lecture
Le Régime Écossais Rectifié revendique son caractère chrétien. Il n’accepte d’ailleurs parmi ses membres que des chrétiens, qu’ils soient catholiques, protestants ou orthodoxes. Mais de quel christianisme est-il question ? Dans ce livre Jean-Marc Vivenza met en évidence la complexité de cette situation. En effet, lorsqu’il accède aux grades supérieurs du Régime, le Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte, découvre un christianisme teinté de notions rejetées par les différents Conciles. C’est le cas des croyances en la préexistence des âmes, de l’émanation, conceptions relevant de l’origénisme qui furent condamnées lors du second concile de Constantinople au VIe siècle.
Dans son Mémoire au duc de Brunswick (1782), Joseph de Maistre précisait que le troisième grade du Régime Écossais Rectifié « a pour objet le Christianisme transcendant. » Dans le onzième entretien de ses Soirées de Saint-Pétersbourg (1821), il présente la doctrine des théosophes comme étant semblable à « ce que certains Allemands ont appelé le christianisme transcendantal. Cette doctrine est un mélange de platonisme, d’origénianisme et de philosophie hermétique, sur une base chrétienne ».
C’est ce thème, celui du « Christianisme transcendant » (et non pas transcendantal), qui s’apparente à la « religion éternelle », qui fait l’objet du livre de Jean-Marc Vivenza. L’auteur revient ici sur des thèmes présentés dans ses ouvrages précédents, en apportant des précisions importantes et en s’appuyant sur des textes extraits du corpus du Régime Écossais Rectifié, rituels, instructions, correspondances, etc. La première partie du livre est consacré à cette présence paradoxale de deux formes de christianisme fonctionnant parallèlement dans le Régime Écossais Rectifié, celui de l’Église et celui qui s’apparente à un christianisme transcendant.
La seconde partie de l’ouvrage aborde la question de l’origine et des mystères du « christianisme transcendant », qui considère que la religion « était dans son origine une véritable initiation », pour reprendre une expression de Joseph de Maistre [1] Lettres et opuscules inédits, du comte Joseph de Maistre, précédés d’une notice biographique par son fils le compte Rodolphe de Maistre, 4e édition revue et augmentée, tome 1er, Vaton, 1861, p. 391-395. .
Jean-Marc Vivenza rappelle avec raison que la doctrine du Régime Écossais Rectifié trouve sa source dans celle de l’ordre des Élus coëns. Il est troublant de constater, comme le démontre l’auteur, qu’à l’évidence Martinès de Pasqually reprend des points particuliers de la doctrine d’Origène dont les thèses ont été condamnées au VIe siècle. Or, comme le rappelle Jean-Marc Vivenza, Jean-Baptiste Willermoz écrit à Rodolphe Saltzmann que la doctrine du Régime était connue par les chefs de l’église jusqu’au VIe siècle, mais qu’elle l’oublia par la suite (lettre du 12 mai 1812).
Doit-on en conclure pour autant que Willermoz faisait par la référence aux théories d’Origène ? Cela n’est pas aussi simple, car s’il fait référence au VIe siècle, comme étant la période où l’église a perdu le sens subtil de certaines vérités, c’est pour une raison tout à fait différente. Nous aurons l’occasion de revenir sur ce point prochainement.
Comme à son habitude, l’auteur termine son ouvrage en proposant de nombreux documents, trois Annexes et quatre Appendices, en relation avec les idées et les pratiques du Régime Écossais Rectifié. Parmi ces documents figurent plusieurs textes : de Joseph de Maistre (Mémoire inédit au duc de Brunswick), un Cahier de Willermoz, une étude sur le bijou du grade de Maitre Écossais de Saint-André, et de nombreux autres documents. Parmi les textes présentés dans l’Appendice, celui qui est intitulé « Martinès de Pasqually et Jacob Boehme » (Appendice III), aborde la question de la kabbale chez Jacob Boehme. Ce texte souffre de lacunes, car dès 1998, Pierre Deghaye, le meilleur spécialiste français du théosophe de Görlitz, a dénoncé les erreurs de Gershom Scholem, Wolfgang Hubert et de ceux qui à leur suite parlent de l’influence de la kabbale sur la pensée de Jacob Boehme [2] « Jacob Boehme et la kabbale, la théosophie reconstruite », conférence donnée à Paris en juin 1998 lors du colloque du Groupe d’Études Spirituelles Comparées, texte publié dans les Cahiers du Groupe d’Études Spirituelles Comparées n° 7, 1999, Arché Milano, p. 95-115. Pierre Deghaye montre comment est née cette idée, à partir d’une simple remarque d’Abraham Frankenberg, biographe et ami de Boehme et dénonce les erreurs de ceux qui ont tenté de démontrer cette influence. Il s’attarde plus spécialement sur la thèse de Wolfgang Hubert, Die Kabbala als Quelle zum Gottesbegriff Jakob Böhmes (1971). Plus récemment, David Konig avait également rappelé cette erreur d’interprétation dans Jacob Böhme, le prince des obscurs (Cerf, 2017). De même, l’influence de la kabbale sur Martinès de Pasqually nous semble contestable.
En consultant ci-dessous le « Sommaire » des différents chapitres, le lecteur pourra se faire une idée précise du contenu de cet ouvrage. Ce sommaire, qui est d’ailleurs très bien fait, permet au lecteur de revenir facilement sur les points particuliers développés dans cet ouvrage. Ce nouveau livre de Jean-Marc Vivenza contribue à enrichir les études consacrées à la franc-maçonnerie spiritualiste, apportant un complément intéressant à La Doctrine initiatique du Régime Écossais Rectifié en dix leçons essentielles, ouvrage qu’il a publié en 2023 chez le même éditeur.
Dominique Clairembault
SOMMAIRE
Introduction, p. 25
Avertissement, p. 35
Ire partie : Le « christianisme » du Régime Écossais Rectifié révélé
1. : La double nature du « christianisme » propre au Régime Écossais Rectifié, p. 39
- L’Ordre est chrétien et n’admet en son sein que des chrétiens, p. 39
- La « Profession de foi » du Grade de Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte (CBCS), et son éminente valeur religieuse, p. 40
- La « Profession de foi » n’aborde aucunement la question du devenir post mortem, p. 42
- Il y a deux formes de « christianisme » fonctionnant parallèlement au sein du Régime Rectifié, p. 44
- La « double » présence de deux types de « christianisme » avec ses deux formes de « vérités » dans l’Ordre, p. 45
- Tous les frères n’ont pas un besoin identique des connaissances doctrinales, p. 45
- Les deux classes de membres du Régime Rectifié, pour lesquelles les connaissances doctrinales sont inutiles voire dangereuses, p. 46
- Les deux classes de membres du Régime Rectifié, pour lesquelles les connaissances doctrinales sont utiles et nécessaires, p. 48
- Le « christianisme » du Régime Rectifié fonctionne avec une double forme d’expression, et une double manière d’en pratiquer les fondements spirituels, religieux et initiatiques, p. 49
2. : Originalité du christianisme du Régime Écossais Rectifié, p. 51
- Le Régime Écossais Rectifié est le pur produit de l’illuminisme européen, p. 51
- La Réforme de la Stricte Observance correspond à l’introduction des thèses de Martinès de Pasqually au sein du nouveau « Régime Rectifié », p. 52
- Le Régime Rectifié est devenu le conservatoire de la doctrine des Élus Coëns, p. 54
- Le Régime Rectifié incarne une sensibilité chrétienne puisant ses références dans les courants hétérodoxes qui subsistèrent au cours des âges à la marge de l’Église, p. 55
- Le Régime Rectifié est gnostique « en bonne et toute chrétienne part », p. 56
- Le christianisme de Pasqually véhicule des thèses se trouvant au croisement de l’ésotérisme judaïque et du gnosticisme chrétien des premiers siècles, p. 58
- Caractère religieux, trinitaire et christocentrique de l’« Ordre Intérieur », corrigeant le modalisme et le docétisme de Martinès, p. 59
- Il existe cependant une « Science importante », participant d’une initiation à des « connaissances générales et plus élevées », p. 61
- Les sources de la doctrine martinésienne montrent les liens de Pasqually avec le « judéo-christianisme hétérodoxe », la gnose valentinienne et la kabbale chrétienne, p. 63
- L’évidente similarité entre les conceptions métaphysiques de Martinès et la pensée d’Origène, p. 64
- Les thèses d’Origène sont encore aujourd’hui la base de toutes les initiations, p. 69
3. : Le Régime Rectifié est « chrétien », mais relève selon Jean-Baptiste Willermoz d’un christianisme dont les vérités ont été « perdues » par l’Église depuis le VIe siècle, p. 71
- Les vérités du christianisme primitif combattues par une « classe sacerdotale intolérante », p. 72
- La doctrine fut parfaitement connue des chefs de l’Église pendant les quatre ou six premiers siècles du christianisme, p. 74
- Caractère imaginaire d’une prétendue « harmonie » entre les thèses willermoziennes et les Pères de l’Église, p. 75
- Différence radicale de conception entre la dogmatique ecclésiale et les positions du Régime Rectifié au sujet de la constitution du monde matériel, p. 77
- Pour le Régime Rectifié, l’enveloppe matérielle d’Adam est vouée à l’anéantissement, c’est-à-dire qu’elle doit être « réintégrée », p. 78
- Selon Jean-Baptiste Willermoz, « du moment qu’on mêlera la religion à la maçonnerie on opérera sa ruine », p. 80
- Les loges ne sont point des écoles de théologie, ainsi que les ministres de la religion apprennent à leurs troupeaux à vivre dans la paix de Jésus-Christ, p. 82
4. : Le but véritable poursuivi par Jean-Baptiste Willermoz lors de la constitution du Régime Écossais Rectifié, p. 85
- La « Profession de foi » des Chevaliers de la Cité Sainte peut être acceptée et admise par toutes les confessions chrétiennes, p. 85
- Le courant « illuministe » fut le lieu protecteur à l’intérieur duquel les esprits éclairés retrouvèrent une relation apaisée avec la foi, p. 86
- Le Régime Écossais Rectifié est un système maçonnique et chevaleresque pénétré de l’enseignement doctrinal de Martinès de Pasqually, p. 88
- « Sans cette prévarication, aucun changement ne serait survenu à la création spirituelle », p. 88
- Par sa « dégénérescence », Adam a transformé son être au point de devenir une créature totalement « autre » de ce qu’il était à l’origine, p. 89
- Depuis la prévarication, l’homme vit sous l’effet de la jonction « honteuse » de deux natures dissemblables, p. 90
- L’anéantissement de l’enveloppe matérielle et l’impossible « résurrection de la chair », p. 92
- La communion lumineuse de l’esprit dans l’éternité glorieuse adviendra lors de la réintégration à la fin des temps dans le « centre divin », p. 94
- Le but poursuivi par Jean-Baptiste Willermoz, lors de la constitution du Régime Écossais Rectifié, relève d’une stratégie d’adhésion progressive avec les thèses martinésiennes, p. 95
- Le Régime Rectifié a pour objet de rendre admissibles des conceptions dont l’origine remonte au christianisme primitif, p. 96
5. : La double stratégie initiatique du Régime Écossais Rectifié, afin d’accéder au noyau doctrinal désigné sous le nom de « sanctuaire », p. 99
- La prise de conscience du « voile » posé sur les vérités cachées de la religion chrétienne, p. 99
- Origène soutient des thèses qui préfigurent celles de Martinès et Willermoz, p. 100
- La « doctrine de la réintégration » est réservée aux âmes les plus désireuses d’atteindre le « Sanctuaire », p. 102
- L’Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte est l’écrin protecteur d’une « classe d’instruction qui fut longtemps tenue secrète », p. 103
- L’Initiation parfaite est une initiation à des connaissances plus élevées, p. 104
- L’initiation Rectifiée est dépositaire d’une « Science universelle », p. 105
- Les connaissances parfaites apportées par la loi spirituelle du christianisme sont une initiation mystérieuse, p. 106
- Évidence de l’existence historique de la « doctrine secrète », p. 107
- C’est par une grâce surnaturelle que l’on accède à l’authentique « connaissance » qui permet d’entrer dans le « Sanctuaire », p. 108
- « Le Régime Écossais Rectifié a une doctrine : le judéo-christianisme, ésotérique par définition ; le “christianisme transcendant” par construction », p. 110
- Le christianisme du Régime Rectifié, selon la formulation de Joseph de Maistre, est un « christianisme transcendant » ; p. 111
IIe partie : Origine et mystères du « christianisme transcendant »
6. : Le « christianisme transcendant » et les enseignements cachés de la « doctrine initiatique », p. 115
- Le Régime Rectifié donne accès aux « choses mystérieuses » qui sont la « base du Christianisme le plus pur », tenant à la « Religion primitive », p. 115
- L’« Ordre mystérieux » est l’essence même de la « vraie maçonnerie » qu’incarne à présent le Régime Rectifié, p. 116
- Le « Christianisme le plus pur », détenteur de « connaissances précieuses et secrètes » découlant de la « Religion primitive », est désigné par Joseph de Maistre sous le nom de « christianisme transcendant », p. 117
- Pour les initiés de Lyon, le christianisme tel que connu aujourd’hui « n’est qu’une véritable loge bleue faite pour le vulgaire », p. 118
- Le christianisme réel connu des chrétiens primitifs, désigné par le nom de « christianisme transcendant », est une véritable initiation, p. 119
- Le Christ n’a pas laissé un seul écrit à ses Apôtres, au lieu de livres il leur promit le Saint-Esprit, p. 120
- « Tout est mystère dans les deux Testaments, et les élus de l’une et l’autre loi n’étaient que de vrais initiés », p. 121
- Existence d’une tradition secrète connue sous le nom de « discipline de l’arcane », p. 123
- Le « christianisme transcendant » participe des enseignements cachés de la « doctrine initiatique », p. 126
- En dehors de la doctrine écrite, il existait une doctrine spirituelle non consignée par l’Écriture sainte, p. 126
- La théosophie du « christianisme transcendant » participe de la mystique spéculative, p. 127
- La tradition de la bienheureuse doctrine est une « semence divine » confiée à certaines âmes, p. 131
- Selon Origène, seul le voile extérieur du Temple fut déchiré « de haut en bas », p. 132
- Les deux voiles du Temple signifient un « double voilement », et symbolisent deux « ordres de vérités », p. 133
7. : La « science divine » du « christianisme transcendant », p. 135
- La connaissance secrète, propre à l’enseignement du « christianisme transcendant », est une lumière tournée vers la compréhension des mystères, p. 135
- Les enseignements réservés constituent la « tradition gnostique, p. », p. 136
- La « science divine » est la connaissance des vérités touchant à l’origine des choses, à la situation présente et ce vers quoi se dirigent les âmes, p. 137
- Jean-Baptiste Willermoz invite à l’étude des traditions religieuses non écrites, secrètement conservées depuis l’origine, p. 138
- Appel aux contemplations métaphysiques afin d’y découvrir les preuves de la doctrine initiatique de l’Ordre, p. 139
- Sens de ce que signifie la « renaissance de l’Ordre, ramené à ses lois primitives… », p. 141
- Le Régime Rectifié préserve les enseignements cachés depuis plusieurs siècles, pour qu’ils puissent aider les âmes de désir à retrouver leur essence divine primitive, p. 142
- Les connaissances du « christianisme transcendant » permettent d’effectuer le chemin de remontée vers les régions divines, p. 143
- La doctrine de l’Ordre doit être conservée en la préservant de tout mélange avec les thèses d’autres systèmes considérés comme « apocryphes », p. 145
- La tradition de la « Science divine », en raison de l’oubli des vérités sacrées, « devint un mystère réservé », p. 146
8. : Le « christianisme transcendant » et les mystères de la théosophie chrétienne, p. 149
- Une compréhension de la « Révélation » guidée et éclairée par l’« Esprit », p. 149
- L’Écriture sainte peut offrir éternellement un nombre infini de nouveaux sens pour l’intelligence spirituelle, p. 151
- Pour la « langue de l’Esprit », il faut laisser à l’Esprit le « soin d’en développer l’intelligence », p. 151
- Le théosophe chrétien éclaire l’Écriture sainte en des points qui ne sont pas directement abordés par le texte révélé, p. 153
- La « gnose », où un petit nombre d’âmes est élevé, est le comble de la perfection du christianisme, p. 154
- L’homme est le livre par excellence, à l’intérieur duquel se trouve le mystère de la Divinité, p. 155
- Que l’homme qui désire sincèrement acquérir la connaissance des vérités divines confie sa recherche à la divine Providence, p. 157
- La connaissance conduisant à la « seule source de la vérité et de la lumière » témoigne de l’unique Vérité, c’est-à-dire l’enseignement du Divin Réparateur, p. 158
- La vraie science, aussi ancienne que l’existence temporelle de l’homme, exige « des élans d’amour, de confiance et de soumission envers le Souverain Être », p. 160
9. : Le « christianisme transcendant » et son rattachement à la « religion éternelle », p. 163
- La vraie religion « naquit le jour que naquirent les jours », p. 163
- La vraie foi porte le nom de religion chrétienne depuis le Christ, mais son existence remonte bien plus haut … 164
- Origine primitive du « christianisme transcendant » représenté par la lignée patriarcale qui « opéra » la réconciliation de la postérité adamique avec le Créateur, p. 165
- « Et tenebrae eam non comprehenderunt », p. 165
- Le Messie « inconnu » invisible au sein des « élus de l’Éternel » … 168
- La véritable source de l’initiation doit être cherchée dans le christianisme primitif, épuration et épanouissement d’une tradition plus ancienne, p. 169
- La « sainte religion chrétienne » est liée à la Révélation Divine primitive et à sa tradition sacerdotale, p. 171
- Le but du christianisme est identique à celui de l’initiation maçonnique, à savoir retrouver la ressemblance divine, p. 172
- Les mystères de l’initiation délivrés aux « élus » par le « christianisme transcendant », sont conservés par une société qui traverse secrètement les siècles sous le nom d’« Église intérieure », p. 173
- La « communauté de la lumière » est le lieu où l’Esprit de Sagesse instruit lui-même ceux qui ont soif
- de la connaissance des mystères de Dieu et de la nature, p. 175
- La doctrine du Régime Rectifié est l’« unicum necessarium » … 177
10. : Le « christianisme transcendant », né depuis l’aube des temps dans le silence, le mystère et le secret, incarne la forme concrète capable de conduire l’âme jusqu’à la « révélation de la Révélation », p. 179
- Le « christianisme transcendant » n’est pas de nature prosélyte, p. 179
- Les Pères de l’Église ne soutiennent pas les thèses de la « doctrine de la réintégration », p. 180
- La doctrine initiatique est la seule source d’autorité du Régime Rectifié, p. 181
- Le Régime Rectifié est une véritable « école » de sagesse porteuse d’une doctrine, qui a pour nom « doctrine de la réintégration », p. 183
- La réunion des Églises chrétiennes autour de l’idée du « christianisme transcendant », p. 184
- Le Régime Rectifié doit se consacrer à la « révélation de la Révélation », p. 186
- Le projet maistrien et la perspective métaphysique, eschatologique et doctrinale du Régime Rectifié, p. 187
- Le « christianisme transcendant » offre une compréhension approfondie de l’origine de la situation présente, ainsi que de la destination finale de l’homme et du monde de la réalité apparente, p. 189
- Selon Jean-Baptiste Willermoz, le « christianisme transcendant » est né dans le silence du mystère et du secret, l’époque de sa naissance restant perdue dans l’obscurité des siècles, p. 190
- Dimension sacerdotale de la connaissance universelle de nature initiatique, délivrée par le « christianisme transcendant », p. 192
- La connaissance doctrinale ainsi que celle du « vrai culte » et de son « ministère sacerdotal » sont en lien direct avec les mystères du « christianisme transcendant », p. 194
CONCLUSION, p. 197
- Les fondateurs de l’Ordre souhaitèrent revenir à une religion de la relation immédiate avec la « Transcendance », p. 197
- Le but de Jean-Baptiste Willermoz fut de tenter de recoudre le manteau sans couture du Christ, p. 198
- Il s’agissait pour le Régime Rectifié de retrouver l’« Unité primitive » de la franc-maçonnerie, et d’en découvrir les « traces précieuses » dans le christianisme originel, p. 199
- Le « christianisme transcendant » peut nous dévoiler les secrets du monde de l’Esprit, p. 200
- Les deux formes de « christianisme » au sein du Régime Rectifié correspondent symboliquement aux « deux voiles du Temple », p. 202
- Le but du Régime Rectifié est de travailler au rétablissement de la religion chrétienne primitive, p. 204
- « Il faut nous tenir prêts pour un événement immense dans l’ordre divin […] des oracles redoutables annoncent que les temps sont arrivés », p. 206
ANNEXES
Annexe I, p. 209
- Jean-Baptiste Willermoz, Article secret annexé à la lettre destinée à Claude-François Achard du 1er septembre 1807… 209
Annexe II, p. 215
- Présentation du Mémoire inédit au duc de Brunswick de Joseph de Maistre, p. 217
- Joseph de Maistre, Mémoire inédit au duc de Brunswick (extraits), p. 221
- Les origines de la franc-maçonnerie, p. 221
- Les mystères antiques, p. 222
- Le christianisme transcendant, p. 229
Annexe III
- Jean-Baptiste Willermoz (5e Cahier), p. 233
- De l’existence de Dieu démontrée à la raison humaine, p. 233
- De la connaissance de Dieu considéré dans son unité, dans sa Trinité, et dans sa quatriple essence divine, et des moyens laissés à l’homme, pour parvenir à cette connaissance, p. 235
- Des vrais moyens de parvenir à la connaissance de Dieu, soit par l’étude des traditions religieuses écrites, et de celles non écrites, soit par un examen de l’homme considéré approfondi de la propre nature comme image et ressemblance de son créateur, p. 236
APPENDICES
Appendice I
- Raisons de l’exclusivisme chrétien du Régime Écossais Rectifié, p. 247
- Pourquoi on ne peut recevoir dans l’Ordre ceux qui ne sont pas chrétiens ? p. 247
- La « sainte religion chrétienne » est rattachée à la Révélation Divine primitive et à sa tradition sacerdotale, p. 250
- La volonté du Régime Rectifié est de préserver le dépôt de la « Sainte Tradition » au milieu de la confusion religieuse qui fit suite à l’épisode de Babel, p. 252
- Le Régime Rectifié n’admet pas en son sein ceux qui ne reconnaissent pas Jésus-Christ en sa double nature de « vrai-Homme » et « vrai-Dieu », p. 253
- Les chrétiens sont passés d’un ancien ordre des choses à la loi de Grâce et d’amour instaurée par le Verbe incarné, p. 255
- Si la voie d’union avec le Principe unique de toute chose fut acquise par le Christ, il n’est plus possible de se situer sous une autre position à l’égard de Dieu, p. 256
Appendice II
- Constance des condamnations de la franc-maçonnerie par l’Église romaine, p. 259
- Les premières condamnations pontificales de la franc-maçonnerie au XVIIIe siècle, p. 259
- Étroite relation entre le clergé séculier et régulier et la franc-maçonnerie sous l’Ancien Régime, p. 260
- Rome, après la Révolution française, confirme sa position d’intransigeance disciplinaire
- à l’égard de la franc-maçonnerie, p. 262
- Déclarations des pontifes romains du xxe siècle au sujet de la franc-maçonnerie, p. 264
- La Congrégation pour la Doctrine de la foi, en 1981, déclare inchangée la discipline canonique, p. 265
- Le nouveau Code de droit canonique de 1983 confirme les interdits romains à l’égard de la franc-maçonnerie, p. 266
- Rappel en 2023 du caractère inconciliable de la doctrine catholique avec la franc-maçonnerie selon le Dicastère pour la Doctrine de la foi, p. 268
- La solution face aux positions intangibles de l’institution ecclésiale passe, pour les « âmes de désir », par le rattachement à l’esprit de l’« Église mystique de saint Jean », p. 269
Appendice III
- Les sources de la pensée de Martinès de Pasqually, p. 271
- Martinès de Pasqually et le judéo-christianisme, p. 271
- L’influence supposée du judéo-christianisme sur Martinès, p. 272
- La désignation « judéo-christianisme » peut s’entendre sous trois sens différents, p. 273
- L’Église première des communautés judéo-chrétiennes, p. 273
- Disparition précoce du judéo-christianisme, p. 274
- Les « nazôréens », judéo-chrétiens primitifs, p. 275
- Hypothèse du lien entre Martinès et l’ébionisme, p. 277
- Vague proximité doctrinale entre ébionisme et martinésisme, p. 278
- Martinès et les positions religieuses de l’elkasaïsme, p. 279
- Martinès est proche non du « judéo-christianisme primitif », mais du « judéo-christianisme hétérodoxe », p. 281
- Liens de Martinès avec la gnose valentinienne, p. 283
- Rôle du dualisme médiéval dans la transmission
- des thèses de la gnose antique, p. 285
- Présence de la kabbale dans la pensée de Martinès, p. 288
- Influence de la kabbale sur Martinès, p. 290
- Martinès de Pasqually et Jacob, p. Boehme, p. 292
- Martinès et la méthode d’interprétation de l’Écriture sainte, dite « théorie des types » ou « figurisme » janséniste, p. 295
- Évidente présence des thèses d’Origène chez Martinès, p. 298
Appendice IV
- Sens et rôle symbolique de Saint-André, présent au revers du bijou du 4e Grade du Régime Écossais Rectifié, p. 303
- Saint-André est le signe du passage de l’« Ancienne loi » à la « Nouvelle loi » de Grâce, p. 304
- Saint André est le premier des Apôtres qui ait connu Jésus-Christ, p. 305
- La Nouvelle Alliance est rattachée et unie aux alliances antérieures qu’elle réincorpore et « accomplit » … 306
- La Nouvelle Loi de grâce est la « vraie lumière » spirituelle, p. 307
Bibliographie, p. 311
index des noms propres jusqu’au XIXe siècle, p. 315
Notes :