À la suite de Michelle Nahon, qui a dirigé la Société Martinès de Pasqually de 1997 à mars 2021, son nouveau président, Thierry Lamy rappelle que cette association ne constitue pas un organisme à caractère initiatique. Reprenant les mots de Michelle Nahon il précise : qu’il s’agit d’une « société de recherches historiques » dont l’originalité vient autant du thème qui unit ses membres, Martinès de Pasqually, son œuvre et son influence, que du plaisir de partager des recherches. [A propos de la Société Martinès de Pasqually]
Nous empruntons au « mot de président » quelques éléments permettant de présenter le contenu de ce bulletin de l’année 2021 :
« Avec son étude intitulée « Jean-Baptiste Willermoz : coën paradoxal » (l’adjectif donne assez bien le ton), André Kervella s’intéresse à la carrière maçonnique de l’émule lyonnais, et tout spécialement à l’un des multiples épigones de l’Ordre des élus coëns (pour reprendre ici l’expression de René Le Forestier) qui est celui de la franc-maçonnerie rectifiée, via la Stricte observance (qualifiée çà et là « templière ») ; évoquant tout à tour l’avant, le pendant puis l’après Pasqually pour ce qui regarde l’activité maçonnique de Willermoz, André Kervella de s’interroger finalement (et nous avec lui) sur le parcours du soyeux lyonnais : ce qui, depuis son expérience auprès du maître et animateur de l’Ordre coën, devait le conduire pas à pas vers une rectification de l’Ordre maçonnique, emprunts (mais aussi divergences) à la doctrine élu coën aidant.
De son côté, commencée avec le bulletin n°29, Serge Caillet poursuit l’exploration d’un de ces récents épigones (reprenons en effet le terme ici ; il convient tout-à-fait), dans sa genèse et ses aventures, savoir l’Ordre qui devait renaître (tel le Phénix de ses cendres) de son modèle éteint peu après la disparition de Martinès de Pasqually : « néo-cohens » trouvera-t-on souvent pour les désigner ; « cohens de désir » (selon l’heureuse expression qui emprunte à l’Écriture) devait déjà dire à l’époque un Robert Amadou à leur sujet ; appellation que reprend Serge Caillet : « Il était une fois les élus coëns de désir » nous annonce-t-il, dont le 3e volet nous brosse un tableau général de l’activité de l’Ordre tel qu’il put renaître au XXe siècle, après le départ de Robert Ambelain, le principal artisan du réveil de l’Ordre.
Revenant sur la « Chronologie explicative pour Guillaume Denis Molinier » publiée par Christian Marcenne dans le bulletin précédent, de même sur le « Catéchisme des Élus Cohen selon le Chevalier Molinier » publié et commenté par Georges Courts, Jean-Louis Boutin nous invite ensuite à la réflexion sur qui était réellement le Chevalier Molinier : identité et biographie, jusqu’à la question de ses activités, tout est ici passé au crible du féru de généalogie et d’histoire qu’est Jean-Louis Boutin. Prévenons à ce sujet que Georges Courts, pour des raisons de santé (nous lui souhaitons un prompt et bon rétablissement), n’aura pu produire la suite de son étude du Catéchisme sus-désigné pour le présent bulletin ; la suite donc, avec le numéro 32.
Poursuivant la « Présentation du corpus élu-coën », dont le but est de présenter au lecteur l’ensemble des pièces actuellement répertoriées intéressant l’Ordre et ses activités, Thierry Lamy présente le 7e volet achève son exploration du fonds Du Bourg et commence celle du fonds Lambert ; là encore, pour l’un comme pour l’autre, production de pièces originales à l’appui. »
Issn 1152-6440- 118 pages, nombreuses illustrations et documents.
Sommaire du Bulletin n° 31
- Avant-propos du président, p. 2
- Cotisation 2021, p. 5
- Assemblée générale 2021, p. 6
- Jean-Baptiste Willermoz : coën paradoxal, par André Kervella, p. 9
- Il était une fois les élus coëns de désir – III : mai 68 chez les élus coëns, par Serge Caillet, p. 36
- Guillaume Denis Molinier, potier, arpenteur du Roi et alchimiste, par Jean-Louis Boutin, p. 48
- Présentation du corpus élu cohen, par Thierry Lamy, p. 77
- Notes de lecture, p. 111
- Sommaires des numéros parus à ce jour, p. 113