Pour l’Agent Inconnu, l’initiation a été instituée par Phaleg. Elle s’est transmise jusqu’à Jésus-Christ et ses apôtres, mais s’est dénaturée au fil des âges. En mars 1785, un mystérieux Agent Inconnu se propose de la restituer dans toute sa pureté à la loge de la Bienfaisance de Lyon. Les révélations de l’Agent Inconnu conduiront Jean-Baptiste Willermoz à remplacer le mot de passe du grade d’apprenti du Régime écossais rectifié, Tubalcaïn, par Phaleg.
Sommaire
Introduction
Le contexte de cet épisode de l’histoire du Régime écossais est méconnu. En effet, les historiens du Régime ne se sont guère attardés sur ce point, si ce n’est pour s’intéresser à ses aspects bibliques [1] Ostabat [Jean Saunier] « Une substitution », Le Symbolisme, n° 377, oct.-déc. 1966 et Jean-Claude Stibon, L’aventure du Rite Écossais Rectifié, t. 2 De Tubalcaïn à Phaleg, Aubagne, La Tarente, 2015. . Bien que la plupart des études qui abordent ce sujet fasse allusion à l’influence de l’Agent Inconnu dans la mise à l’écart du nom de Tubalcaïn, elles n’en soulignent pas réellement l’arrière-plan doctrinal. L’histoire de cette substitution prend sa source dans les révélations faites par l’Agent Inconnu, c’est-à-dire Marie-Louise de Monspey, dite Madame de Vallière (1731-1814), médium avant l’heure, à J-B. Willermoz. Entre mars 1785 et mai 1799, l’Agent Inconnu, confia aux frères de la Bienfaisance, plus de deux cent-soixante cahiers contenant des textes dictés par l’invisible. Premier destinataire et dépositaire de ces connaissances, le Lyonnais forma un nouvel ordre initiatique, la Société des Initiés, pour transmettre aux « ouvriers de la onzième heure » la parfaite et primitive initiation. La Société des Initiés vient alors ajouter ses grades à ceux du Régime écossais rectifié.
Comme l’écrivait Willermoz au duc Ferdinand de Brunswick le 30 Juillet 1785, les révélations de l’Agent Inconnu annoncent que la loge de la Bienfaisance de Lyon est
destinée à être le centre général de la lumière des derniers temps et de la parfaite et primitive initiation, qui contient tout ce qu’il y a de bon partiellement dans toutes les autres initiations répandues sur la terre, qui doivent être réunies à celle-ci, étant toutes défectueuses, dégradées ou corrompues pour s’être en divers temps détachées du tronc ; c’est de ce nouveau centre que la lumière doit être successivement propagée dans le monde entier pour les Maçons qui animés d’un vrai et pur désir renonceront à leurs préjugés et à leurs préventions pour les fausses et dangereuses initiations ». [2] Gérard van Rijnberk, Épisodes de la vie ésotérique, 1780-1824, Lyon, Librairie Astro-Esotérique, 1948, p. 63. .
L’Agent Inconnu, c’est-à-dire Mme de Vallière, veut en effet réformer les pratiques maçonniques pour leur rendre leur antique pureté en le reconnectant avant l’initiation pure. Elle veut faire des membres de la Loge Élue Chérie de la Bienfaisance, les dignes successeurs des apôtres.
Omeros, assemblés pour apprendre la doctrine qui vous est donnée dans ces jours de ténèbres, et de malheur montrez-vous dignes, […] Vous avez pris pour mot de ralliement le nom d’un agent diabolique — précise l’Agent Inconnu —, celui même qui vous porte à tous les vices charnels. Votre ignorance vient de ce que le mot était dans l’initiation égyptienne, et qu’il n’a pas été entendu. Retranchez-le ; jusqu’ici il a été innocemment employé, mais désormais ce serai un crime. » [3] Ms 5477, p. 9.
D’où vient cette antique et pure initiation ? C’est qu’explique l’Agent Inconnu dans l’un de ses messages, cahier dans lequel elle souligne le rôle fondamental de Phaleg, personnage postdiluvien qui serait à l’origine même de l’initiation. Longtemps conservés dans les archives de Willermoz, une partie des cahiers de l’Agent Inconnu ont été vendu à la fin du XIXe siècle à Papus par « Elie-Steel » [4] Sur l’histoire de ces documents, voir Henry Joly, « Les archives maçonniques de J.-B. Willermoz à la Bibliothèque municipale de Lyon » et Robert Amadou « L’occulte à la bibliothèque municipale de Lyon » Lyon carrefour européen de la Franc-Maçonnerie, Lyon, Mémoire active, 2003, p. 121-134. . Après la mort de Papus, celle qui fut sa dernière compagne, Jeanne Robert, les revendit à Émile Nourry, libraire et éditeur parisien. Paul Vulliaud fut chargé de réaliser le catalogue de la vente de ces précieux documents. Il eut tout le loisir de les étudier avant qu’ils ne soient achetés par la bibliothèque municipale de Lyon en 1934 (Ms 5477). En 1929, il a publié de larges extraits de ces documents dans Les Rose-Croix lyonnais au XVIIIe siècle d’après leurs archives originales, précédé d’une introduction sur les origines des Rose-Croix [5] Paris, Librairie critique Émile Nourry, p. 284-295. .
Nous reproduisons ici un extrait du chapitre de ce livre intitulé « Les cahiers initiatiques de la loge de la ‘’Bienfaisance’’ ». Ce chapitre contient un texte intitulé « Initiation antique et Initiation chrétienne » qui donne de larges extraits du cahier dans lequel l’Agent Inconnu aborde l’histoire de l’initiation depuis son institution par Phaleg jusqu’au XVIIIe siècle. Malgré le ton sarcastique employé par Vulliaud, il en donne un résumé assez fidèle. Pour permettre au lecteur de mieux distinguer les commentaires de Vulliaud des longues citations qu’il emprunte au manuscrit original, nous avons modifié légèrement la présentation du texte. Nous avons également placé entre crochets les mots oubliés par Vulliaud et écrit en italiques ceux qui appartiennent au langage spécifique que l’Agent présente comme appartenant à la « langue primitive » (ex. Voulos, Raabts). Quelques notes corrigent certaines remarques et observations de Vulliaud ou apportent des éléments d’informations qu’il ignore.
Le texte de l’Agent est parsemé de gribouillis, cachant ou remplaçant, des mots que le copiste, ne souhaitait pas écrite directement. Nous les avons remplacés par le signe [~~~~~]. Précisons que le manuscrit n’est pas de la main de l’Agent Inconnu. En effet, en 1806, Willermoz rendit à Madame de Vallière la quasi-totalité de ses cahiers. Il ne conserva que quelques documents et des copies de quelques cahiers. Pour ce qui est du cahier qui nous intéresse, c’est Louis-Claude de Saint-Martin qui l’a copié.
Paul Vulliaud ne reproduit pas les premières phrases du manuscrit. Nous les ajoutons ici, avant le titre fictif qu’il donne à ce texte :
L’initiation des agents est bonne, mais elle a des erreurs. La principale est d’avoir pris des noms de vertus pour des noms d’intelligence ; et de les invoquer. Ce fut par-là que les esséniens perdirent leur [~~] et qu’ils mirent la figure à la place de la vérité.
Il n’y a qu’une initiation pure, c’est celle qui commença à Phaleg. »
D. Clairembault
Avec le 5e et 6e mémoire — écrit Paul Vulliaud —, nous abordons une question du plus haut intérêt historique. Il ne s’agit, rien moins que de l’initiation à travers les âges, depuis la plus ténébreuse antiquité jusqu’à nos jours. Chacun sait que, sur un tel sujet, on n’a pas recueilli d’opinion unanime. L’autorité de nos Rose-Croix [6] Vulliaud veut appeler « Rose-Croix », les « Réaux-Croix » lyonnais. Précision qu’ici, il n’est pas question de la doctrine des élus coëns, mais de celle proposée par l’Agent Inconnu. , dont l’intellectualité ne saurait faire aucun doute, puisque les Saint-Martin, les Joseph de Maistre parmi les plus notables, ne sont point considérés comme de sottes gens, permet que l’on présume avec sécurité de trouver à la « Loge élue et chérie » des informations d’une authenticité irréfragable. Et cela d’autant plus que nos chevaliers de la Cité sainte affirment représenter l’Ordre vrai, c’est-à-dire l’Ordre qui remonte à la plus lointaine antiquité et dont la succession ne s’est jamais perdue. En d’aussi heureuses conjonctures, personne ne sera surpris que nous donnions de longs fragments, le plus longs possible, de ce mémoire.
Un premier point : « il n’y a qu’une initiation pure. Celle qui a commencé à Phaleg [7] Vulliaud écrit ici « Phasleg » ». Elle s’étend de ce vénérable patriarche à Jésus-Christ qui, à son tour, en a légué le dépôt. Cet axiome, une fois exprimé, on profère une solennelle injonction à l’adresse des Nodo Raabts, c’est-à-dire, si ma lecture de ce terme a été lucide, les initiés, les francs-maçons.
Nodo Raabts », s’écrie-t-on, « avez-vous besoin des agents secondaires [8] L’Agent Inconnu fait référence ici aux pratiques théurgiques des élus-coëns. ; appelez-les par votre ange gardien. Vous ne risquez rien. Mais si vous les invoquez sous leurs noms, souvenez-vous qu’ils sont suivis des voloug qui se mettent souvent à leur place, et que ceux-ci sont suivis des 5 qui tiennent aux prévaricateurs. A ce danger se joint celui de rendre un culte idolâtre aux [~~~~~] qui peuvent se transformer en figures séduisantes dès que l’homme les admet dans les principes des éléments, par le pouvoir des démons qui alors prennent des [~~~~~] fantastiques pour un moment. Ce sont les anges qui se laissèrent séduire au combat de Michel.
C’est la loge de [~~~~~] [9] « L » lettre recouverte par un graphisme. Il s’agit sans doute de l’initiale de Lyon, et fait référence à la loge La Bienfaisance. où il y a les Raabts les moins altérés et qui peut devenir le temple où Jésus- Christ enverra ses trésors de lumière. C’est le [~~~~~]. À l’égard de l’initiation particulière des agents, elle pêche encore, en ce qu’elle divise les objets [~~~~~]. Que peut-être l’agent sans son chef et sans la connaissance de l’homme ? Si elle n’a pas produit plus de mal, c’est qu’elle a été entre les mains pures, et que les esprits purs appelés, ont posé une ligne entre les initiés et la curiosité humaine pour que cette initiation fût peu connue. Le chef désire la voir réunie au Raabts pour qu’elle soit vraiment utile. Il se nomme Amiel. C’est un des anges de la 8e classe, appelés Séraphins. A ces vues il faut ajouter que les initiés se servent d’un mot de ralliement dont le sens n’a rien de fixe. Umor n’est d’aucune langue. C’est une dégradation du mot Amor qui signifiait amour dans la première langue, et ainsi toute cette initiation sans être mauvaise a des caractères de nullité. Elle doit son origine aux Juifs transportés en Assyrie par Salmanasar. Ils étaient privés du vrai culte et voulurent y suppléer ».
Ce fut dans ces esprits tutélaires que ce peuple chercha son appui. Il l’y trouva, et longtemps ce fut un [~~~~~] par où la / se [~~~~~]. » [10] Nous ajoutons cette dernière phrase, que Vulliaud n’a pas reproduite.
D’après ce préambule, nous observons que nos mystiques consacrent leur spiritualité à l’évocation des esprits. On a remarqué que, chemin faisant, le nom réel d’un ange a été cité. Il faut apprécier la chose convenablement. Un auteur, qui a trouvé les noms de tels anges dans les tiroirs de M. de Maistre, n’a pas osé lui-même les révéler. Avoir la faculté de se mettre en rapport avec les êtres surnaturels serait donc un des articles de l’Initiation. Cela constaté, reprenons le savant récit en respectant sa littéralité.
Au retour de la captivité, les Juifs [11] Sur le Ms il n’est pas fait de référence directe aux juifs, le copiste écrit : « il réunirent au temple » réunirent au temple, leur initiation ; et c’est là qu’elle fut pure. Mais les prêtres s’étant corrompus, les Esséniens formèrent une initiation particulière qui conserva les vertus de l’ancienne, mais séparés des Raabts ; et dès lors elle commença à déchoir. Rab [12] Ou Rob. Je lis l’un et l’autre, précise Vulliaud en note. est le nom qu’elle prit, c’est une altération de Raabts mot primitif. Dans la suite l’initiation se réunit à celles [13] Nous ajoutons ce pronom, « celles » qui manque ici. qui étaient dérivées des initiations égyptiennes et grecques, pures à [14] Le copiste n’écrit pas « à » mais « dans ». leur origine, mais altérées, puis dégradées, enfin tout à fait corrompues par l’idolâtrie matérielle. C’est chez d’autres peuples qu’il faut chercher l’initiation souverainement criminelle ; elle est chez les nègres de Juida ».
Chacun remarque la facilité avec laquelle les Initiés enjambent les siècles. En quelques lignes on nous a conduit de Phaleg à Jésus-Christ.
Les siècles franchis, les initiations appréciées en un clin d’œil, on en vient à Jésus-Christ « qui appelle tous les initiés ». « Avec le secours des esprits purs appelés au nom de Jésus-Christ, il n’y a rien d’impossible à l’homme pur, il ne perd sa puissance que par les affections des sens ».
La prévarication, l’expiation, remémorées, nos Initiés rappellent que « Ce ne fut [donc] plus que par un privilège particulier d’élection que l’homme corporisé put évoquer les esprits du Xre. Il ne lui resta de communication qu’avec les pasteurs qui sont ses frères purs, et qui se sont dévoués à la réconciliation des coupables ». « Depuis le déluge le second homme n’a plus même la ressource visible de ses pasteurs. » Quel que soit le rang des intermédiaires grâce auxquels les inities sont en relation avec le Verbe, ils restent enviables. Ces agents, les plus proches de nous, ont « pour ceux qui leur sont confiés une charité sans borne. Ils se mettraient à leur place, s’il leur était permis. Ils sont en correspondance avec le dénaire et toujours avec le Verbe ».
Nous n’insisterons pas sur la contrepartie de l’initiation : l’évocation des mauvais esprits. Il suffit de savoir que le procédé consiste à ne les appeler « que par les pasteurs ». C’est ce que ne fit pas Tubalcaïn. On devine un peu les suites de sa témérité. Notre texte n’ose pas les révéler en langage clair. Il abuse, en cet endroit, du style cryptographique.
Tubalcaïn, voulant [~~~~~] les minéraux, évoqua les agents sans appeler son pasteur ; alors les voloug suivis des 5 entrèrent dans les [~~~~~] il eut pu par son repentir arrêter le cours de ces maux [~~~~~], mais entraîné par sa propre concupiscence, il évia les mauvais anges en femmes déjà existantes [~~~~~]. Tel est le crime qui corrompit toute chair. Il fut livré au sort des démons ; ô abîme d’horreur ! »
Et l’on nous renvoie sans autre explication au mémoire que nous avons précédemment analysé : la Doctrine de Vérité… [15] L’Agent Inconnu fait ici référence à la première série de Cahiers qu’il confiés à Willermoz en avril 1785. Il est fait référence à cette « étude de la vérité » dans le Protocole des délibérations du directoire provincial d’Auvergne du 5 mai 1785, dont l’objet est d’annoncer le remplacement du nom Tubalcaïn par celui de Phaleg (BML, Ms 5868).
Noé, par bonheur, eut le don grâce au Verbe d’évoquer les esprits purs. Ce pouvoir s’est conservé chez plusieurs peuples, tant qu’ils eurent [~~~~] à leur tête des Raabts [16] Nous corrigeons une erreur de Vulliaud qui écrit « eurent des Raabts à leur tête ». . « Lorsque les affections matérielles eurent achevé de dégrader les hommes, ils perdirent jusqu’au souvenir des noms des agents. »
Progressivement les « dons » se reconquirent grâce à Abraham, à Isaac, à Jacob, à Joseph « le plus vertueux des 12 frères ». Chez les autres peuples, il y eut aussi quelques favorisés, tels que Foi, en Chine. Ce grand homme institua des Raabts. Mais, dans le Céleste Empire, l’initiation périclita. Que de fois, mon Dieu, l’Initiation s’est-elle pervertie ?
En Égypte c’est à cause des Cananéens qu’elle s’est corrompue. Toute l’histoire sainte défile : Moïse, Eléazar fils d’Aaron, Heli, Samuel, David.
[Samuel fut le premier qui reconnut David pour chef de l’initiation en le faisant Roi. Ce fut David qui consacra le tabernacle par une nouvelle onction et] [17] Nous ajoutons ce passage que Vulliaud ne reprend pas mais qui permet de faire le lien avec ce qui suit. Il remplace le « Ce roi » mots qu’il utilise pour continuer son récit. composa les psaumes qui sont les moyens par lesquels les esprits purs sont évoqués par celui qui les prononce purement dans quelque langue qu’ils soient traduits. Ce n’est pas toujours d’une manière sensible. Mais lorsque l’homme est pur, il reçoit une assistance invisible qui le met à l’abri des mauvais esprits, et le fortifie contre leurs attaques. C’est dans les psaumes que se trouvent tous les noms des esprits du Xre [dénaire] ».
Et nous arrivons à Salomon. Ce personnage, chacun le sait, est essentiel dans la Maçonnerie. Nous devons porter toute notre attention sur le passage important qui le concerne.
Salomon fut l’héritier des « dons ».
Il bâtit le temple sur les Raabts, et décora de la plus grande magnificence le lieu où l’initiation a été dans sa place par la réunion La plus entière des Raabs et des agents. Il fut donné à Salomon le pouvoir de faire tout ce que la volonté droite et pure peut entreprendre avec le secours des agents. Il eut pour maître un [~~~~~] qui fut un homme privilégié des Raabts, Hiram. Mais cet homme se laissa tromper et les volougs le séduisirent lorsqu’il retournait à Tyr, au lieu de rester à Jérusalem ; c’est ce qui causa sa mort, et ce qui signifiait le grade d’élu dont le sens n’a pas été entendu. Il peut être rétabli et convient au moment de l’univers où nous touchons.
Salomon, quoiqu’il ait été l’image de l’homme primitif, a perdu sa gloire et sa science. Cependant quelques élus conservèrent les dons et l’initiation. Elie qui fut caché « dans le feu principe, agent pur de la réintégration » ; Élisée, le type de nos adeptes qui doivent défendre les murs de Jérusalem. Puis, Jérémie, Ezéchiel, Daniel dont les écrits sont presque une histoire des grands événements du monde matériel et intellectuel.
Le retour de la captivité est également symbolique. Esdras, Zacharie, Aggée et Jésus le grand pontife rétablissent les Raabts dans le second temple. Ce fut une initiation pure et préparatoire à la fin de toutes les figures. Enfin : le Verbe.
Voilà la chaîne sans interruption. Elle est divine.
La tradition va reprendre son cours. Jésus-Christ a paru. Quel Jésus-Christ ? Certes, ce n’est pas celui de tout le monde. C’est Jésus-Christ extraomos, et non un Jésus-Christ Protor qui n’est d’aucune langue, et qui a été substitué au grand mot par des [~~~~~] frères [~~~~~]. [18] A partir d’ici, c’est le cahier suivant, dont le titre est « Grades de l’intérieur » (Ms 5477 p. 9) que Vulliaud, utilise.
Grades de l’intérieur
Jésus-Christ initia les onze apôtres le jour de l’Ascension. L’initiation fut également donnée à St-Paul par Jésus-Christ lui-même dans le Saint des Saints. C’est ce que signifie sa vision du 3e ciel.
Il s’est passé des choses prodigieuses en ces temps inouïs. On multiplie les interruptions hiéroglyphiques dans le texte. Il est impossible de tout révéler. C’est ainsi que l’on assure que les apôtres reçurent l’initiation dans son « entière perfection lorsque l’esprit saint descendit sur eux au jour où l’abolition du [~~~~~] 5 fut accordée au Xre temporel [~~~~~] par la perfection du sacrifice [19] Vulliaud écrit « service », nous corrigeons d’après le Ms 5477. extraomos ». En quoi consiste cette initiation apostolique ? Vous pensez bien que ce sont là des mystères réservés aux pontifes Rosi-Cruciens [20] Rappelons que Vulliaud veut appeler Rose-Croix, les Réaux-Croix lyonnais, mais qu’il ne s’agit pas ici de la doctrine des élus-coens, mais celle de l’Agent Inconnu. .
Les apôtres, cependant, portèrent « les 7 oronos ou sacrements et la parfaite initiation, mais ils ne laissèrent point par écrit les mots sacrés des oronos, ni ceux de l’initiation ». S’ils l’avaient fait, ils auraient amené la destruction du novénaire humain.
[L’amour de Jésus-Christ pour les hommes a voulu leur laisser les sacrements dans toute leur puissance et] [21] Pour une meilleure compréhension, nous complétons ici le texte selon le Ms. quoique tous les ministres d’aujourd’hui ignorent les mots sacrés, les esprits purs suppléent et l’action s’opère complètement… »
L’initiation parfaite commençant aux Raabts se conserve dans toutes les églises pendant près de six siècles.
Les dépositaires des formes sacrées, craignant de les exposer à la profanation, plusieurs d’entre eux crurent devoir taire à ceux qu’ils initiaient les mots sacrés comme avaient fait les évêques pour les oronos, et y substituèrent le sens en langue vulgaire dans les instructions verbales.
Ce fut d’abord en caractères grecs que furent écrits les rits de l’initiation dans le 7e siècle par Jean Chrysostome [patriarche de Constantinople] et ils furent apportés en Occident par le moine Sosthène qui ne les entendait pas. Ils avaient été perdus après les ravages des barbares ; car les premiers apôtres de l’Europe, Irénée, Photin [archevêque de Lyon], les successeurs de Pierre [dont les premiers étaient animés de son esprit, et] les évêques de Pologne, de Dalmatie de la partie de l’Allemagne qui avoisine la Grèce, et qui étaient venus dans les premiers siècles, avaient apporté les Raabts et la parfaite initiation. Mais elle s’était dégradée, et il en restait à peine le souvenir.
Le moine Sosthène, se persuadant qu’il les possédait en entier, se crut autorisé à les transmettre à l’évêque Victor, de la ville de Paris, et homme vain et ignorant ; ce fut entre ses mains qu’il déposa les mémoires imparfaits qu’il avait apportés. Ils furent trouvés après sa mort et tombèrent au pouvoir de son clergé, aussi ignorant que lui. Ils furent traduits en langue vulgaire et déposés dans les manuscrits de la bibliothèque royale où ils seront trouvés dans le travail qui se prépare. Ils sont si défigurés qu’ils ne présentent presque plus les objets ; et si quelque main sûre ne les retire pas du pas du lieu où ils ont été confondus avec tant d’autres ouvrages inutiles, ils serviront de risée aux écrivains futiles, qui sont chargés de cette rédaction. Ils sont sur la seconde tablette en entrant au numéro [ ]. C’est à la vigilance des frères de la Loge élue et chérie que cet avis est donné, et il ne doit pas être négligé. On trouvera l’original grec avec la traduction. Il ne contient pas le mot sacré extraomos, mais le tableau tel qu’il a été donne dans le second cahier des figures de ce travail, et les rits de l’initiation parfaite joints aux Raabts tels qu’ils sont donnés dans ce travail, ce qui ne laissera pas plus de doutes sur la vérité de l’inspiration ». [22] Le numéro de la tablette n’est pas donné, précise Vulliaud en note. La correspondance de Willermoz nous renseigne pourtant sur ce point. Le manuscrit en question devait être sur le 2e tablette au n° 27. Willermoz demanda au vicomte Saulx de Tavannes de rechercher ce document à la Bibliothèque Royale. Ne le trouvant pas, le vicomte écrivit à Willermoz le 30 avril 1785 que Chrysostome, étant mort au Ve siècle, ne pouvait avoir écrit ce texte au VIIe siècle comme l’indique l’Agent Inconnu ! (BML, Ms 5868-52, Antoine Faivre a reproduit ce texte dans De Londres à Saint-Pétersbourg : Carl Friedrich Tieman (1743-1802) aux carrefours des courants illuministes et maçonniques, Arché Milano, 2018, p. 132-134 ; p. 408-410). Le vicomte abandonna les recherches. Saint-Martin reprit les recherches sans plus de succès. Tieman et le Chevalier de Barberin, appelés à poursuivre les investigations ne trouveront pas non plus le texte annoncé. C’est après ces événements que le vicomte de Tavannes et Saint-Martin se rendront à Lyon, au début du mois de juillet 1785, pour être admis dans la toute nouvelle Société des Initiés. Dès son arrivée à Lyon, Saint-Martin sera initié dans le Régime écossais rectifié, condition nécessaire pour entrer dans ladite société.
Bien que ces documents ne soient point parvenus, suivons à nouveau le fil de la tradition. Il suffit de reproduire le texte sans commenter.
Les églises des états du nord avaient eu les mêmes avantages que celles des états du midi et du milieu de l’Europe, mais les vices de leur clergé plus corrompu par le pouvoir et par l’avarice firent oublier les principes et les formes.
L’église de Rome, le centre commun des grâces et des vertus dans ses commencements, et le lieu qui devait être l’image de l’unité, devenue la demeure des ambitieux et le séjour des prêtres avides, en proie à toutes les passions humaines et ne conservant sa primauté légitime dans l’ordre hiérarchique, mais usurpée dans l’ordre temporel, perdit les précieux dépôts de sa véritable grandeur, et si la [~~~~~] a laissé subsister la Papauté, c’est qu’elle tient par son essence à la forme de la société des chrétiens, tandis que, par les vices qui l’ont souillée, elle eut été détruite mille fois.
Lorsque les sectaires des derniers siècles se donnèrent une religion morcelée, et fondée sur les bases trompeuses de l’ambition et de la volupté, la foi se perdit dans tout le nord de l’Europe et les évêques abandonnant la vérité, les simples fidèles se laissèrent entraîner aux vices et aux erreurs. Les dépôts furent dispersés ; mais les voies de la [~~~~~] sont toujours agissantes et les Esprits purs conservèrent les restes des documents dont vous avez reçu les manuscrits. Ils étaient à Ratisbonne dans une bibliothèque publique. Le frère [~~~~~] dont le nom doit rester inconnu, frappé des traits de lumière qu’ils contiennent, et animé d’un vrai zèle pour le soutien des principes vrais, les fit parvenir jusqu’à vous. Ces manuscrits sont des restes défigurés des Raabts et de l’initiation parfaite échappés aux mains des barbares, et rédigés par des maçons du temps des Croisades.
La maçonnerie a pris cette dénomination dans le 13e siècle. Ce fut des initiés aux Raabts seulement qui [étaient] d’Irlande et avaient leur famille dans la partie de ce royaume où se trouve la grotte appelée de St. Patrice. Ils étaient fort ignorants, et n’avaient retenu de leur initiation qu’une partie des formes sans en comprendre le sens. Ils voulurent la perpétuer, et choisirent cette grotte pour y répéter les cérémonies qu’ils avaient vues, et auxquelles ils avaient été associés à Dublin par des moines qui conservaient encore quelques anciens rites dégrades. [~~~~~] a des voies inconnues, et les hommes doivent les admirer dans les moyens qu’elle prend pour les éclairer.
Les initiés irlandais se multiplièrent, et comme il y eut quelques Ecossais qui eurent part à ces connaissances, ils les portèrent en leur pays où ils formèrent une loge qui prit St-Jean pour son patron. Ce choix ne fut point arbitraire ; il fut inspiré par les anges gardiens qui présidèrent quoiqu’invisibles à cette loge dont le Vénérable s’appelait Jean Fram.
C’était un homme vertueux, et qui sans avoir des lumières fort étendues vit dans cette association la vérité des principes, et une union qui contribuerait au bonheur des hommes. Ce fut sur ces bases qu’il forma la maçonnerie, et il lui donna ce nom, parce qu’il aperçut quelle renfermait la réédification de l’homme en général et en particulier. Il la lia par le serment parce qu’il connaissait la légèreté humaine, et qu’il crut ne pouvoir assurer son établissement qu’en lui donnant une marque sacrée qui le mit à couvert des attaques des mauvais anges.
Ce fut de cette loge écossaise que les maîtres les plus distingués par leur sagesse furent tirés pour former des loges, et ils se répandirent dans toute la France, en Allemagne, et dans les États du Nord. « Les hommes les plus distingués entrèrent dans cette nouvelle association, et y portèrent leurs vices et leur ignorance.
Lorsque les Croisades se formèrent, il y eut beaucoup de maçons qui s’enrôlèrent sous les étendards de Godefroi de Bouillon, croyant que la Jérusalem qu’ils allaient conquérir était celle qu’ils devaient rebâtir. Ce faux zèle qui ne les retenait pas sur les objets de leur passion fut un des plus puissants motifs de ces guerres prétendues saintes [23] Vulliaud ajoute ici la note suivante : « Il y a loin de cette opinion relative aux Croisades, pour de Maistre qui appartenait, je le rappelle, à notre groupe d’initiés, et la justification si paradoxale au surplus, qu’il devait produire au sujet de ces expéditions. » Vulliaud se trompe, car si Joseph de Maistre fut bien initié aux premiers grades du Régime écossais rectifié, il n’a jamais été appelé à participer à la Société des Initiés. . Au milieu du trouble des armes et de la dépravation générale, quelques hommes plus éclairés, et justes appréciateurs des principes que leur offrait encore la maçonnerie, parvinrent à rectifier en loges plus régulières quelques-uns de ces maçons et ce fut frère Gérard, le fondateur des hospitaliers de Jérusalem qui fut le Vénérable, aidé de frère Antoine Parent, et de frère Jean Lanne, tous trois de Provence.
Ce fut de cette respectable loge que sortirent les plus grands guerriers qui aient défendu l’Europe contre les descendants d’Ismaël, Raymond d’El Podio, homme vertueux et noble, unit au travail des frères hospitaliers la profession des armes, quoique les Croisades eussent été des guerres injustes dans leur origine, la défense actuelle ne l’était plus, et ce fut sur les bases les plus pures que l’ordre de St Jean fut établi.
Il fut longtemps l’azile de la vertu et le modèle de l’homme dans son état de combat. Ne le suivons pas au-delà.
Les chevaliers du Temple avaient eu aussi pour fondateur un frère bien intentionné, appelé frère Joseph Hamps, allemand. Mais leurs statuts étaient moins régulièrement conçus que ceux des chevaliers de St Jean. Leur décadence fut le fruit de leurs œuvres. Leur ruine fut le crime de l’ambition et de l’avidité. Leur sort fut la juste peine de la corruption des loges où ils avaient laissé entrer le voloug. Elles allaient devenir le théâtre de l’abomination, si la justice, laissant agir l’action mauvaise contre elle-même par un roi pervers et un pontife abominable, n’eut arrêté le cours de cette iniquité ».
Il était opportun, — je l’ai cru du moins — de laisser les intéressés exposer l’historique de leur tradition depuis Phaleg jusqu’à Jésus-Christ et de Jésus-Christ à Willermoz, Saint-Martin et Joseph de Maistre. Nous sommes on peut le dire, tout à fait initiés ; ces fables médiocres n’ont été imaginées que pour établir que la Loge élue et chérie des chevaliers maçons de la Cité sainte a hérité de la pure tradition, et que, détenant les clés de la seule orthodoxie ainsi que l’explication de ses mystères, elle constitue, de toutes les formes religieuses, au sein de la Franc-Maçonnerie elle-même, l’Ordre réellement et saintement unique, l’Ordre vrai.
Paul Vulliaud
(Les Rose-Croix Lyonnais au XVIIIe siècle d’après leurs archives originales, É. Nourry, 1929, p. 284-295)
Épilogue
Comme le montrent les extraits du cahier de l’Agent inconnu publiés par Paul Vulliaud, l’adoption du nom de Phaleg ne consiste pas uniquement à supprimer une référence associée à l’héritage caïnique. Elle s’inscrit dans un projet plus vaste. Accordant toute confiance aux révélations de l’Agent Inconnu, Willermoz se voyait destiné à restaurer la « primitive initiation ». Ce projet visait à établir le « nouveau centre » à partir duquel la lumière devait être propagée « dans le monde entier pour les Maçons qui animés d’un vrai et pur désir renonceront à leurs préjugés et à leurs préventions pour les fausses et dangereuses initiations [24] Voir la lettre à Ferdinand de Brunswick citée au début de notre article. . D’une certaine manière, la personnalité de Phaleg éclairait sous un jour nouveau la question du « Haut et Saint-Ordre » auquel le R.E.R. prétendait se rattacher.
Cet épisode de la vie de la loge de la Bienfaisance, devenue « Loge élue et chérie de la Bienfaisance » joua un rôle important entre les années 1785 et 1788. Il ajoutait une difficulté supplémentaire à l’évolution du R.E.R. qui n’arrivait pas à s’imposer. Il suscita quelques controverses qui en novembre 1785, entrainèrent la démission de Bernard de Turckheim et d’une partie des frères de Strasbourg. En février 1788, c’est le duc d’Havré de Croy, grand maître de la province d’Auvergne qui se retira, jugeant les doctrines de l’Agent Inconnu incompatibles avec les enseignements de l’Église catholique. De leur côté, Ferdinand de Brunswick et Charles de Hesse avaient marqué une retenue prudente envers les nouvelles prétentions de Willermoz. En définitive, la grande réforme tourna court, entrainant dans sa chute ce qui restait alors du Régime écossais rectifié.
Dès le mois d’août 1786, Willermoz avait lui-même commencé à douter. Après avoir été enthousiasmé, Saint-Martin, déçu avait déjà quitté Lyon. En février 1787, Willermoz lui signifiait l’arrêt de la « marche sociale » de la Société des initiés. La plupart de ses membres avaient d’ailleurs déserté la Société tout comme ils s’étaient éloignés du Régime rectifié.
Dans une assemblée de la loge de la Bienfaisance convoquée le 10 octobre 1788, Willermoz exprima ses doutes et s’écarta lui-même de la Société des initiés. L’un de ses plus proches collaborateurs, Jean Paganucci lui succéda à la tête des « ouvriers de la onzième heure ». L’Agent Inconnu qui avait interrompu la communication de ses révélations à la suite des remarques de Willermoz reprit ses révélations en transmettant de nouvelles instructions (73 cahiers). À sa mort, en décembre 1794, Jean-André Périsse-Duluc devient le troisième dépositaire de l’Agent Inconnu. Il prenait la tête d’une Société totalement dispersée par la Révolution. Après sa mort, en septembre 1800, les héritiers de Périsse-Duluc remirent les cahiers de l’Agent à Jean-Baptiste Willermoz. Ne souhaitant pas garder ces archives [25] On estime le nombre des cahiers envoyés entre 1785 et 1799 à plus de 270. , le Lyonnais reprit contact avec Mme de Vallière en juillet 1806. Il estimait que tous les initiés étant morts, ces documents devaient être retournés à leur auteur. Madame de Vallière, alors âgée de soixante-quinze ans, avait elle-même tiré un trait sur cette période. Elle accepta de reprendre ses cahiers dans le but de les détruire. « Le temps de ma vocation est révolu » écrivait-elle à Willermoz [26] Lettre citée par Alice Joly, De l’Agent Inconnu au Philosophe inconnu, Denoël, « La Tour Saint Jacques », Paris 1962, p. 139. .
Sans doute par nostalgie, le premier dépositaire de l’Agent conserva les cahiers concernant sa « mission ». Avant de rendre les documents, il dressa un « État général des cayers écrits par l’Agent de la Société des Initiés et des copies qui en ont été faites ». Mme de Vallière brula les cahiers qui lui furent restitués. Les textes laissés par Willermoz et le Livre des Initiés copié par Saint-Martin, resteront les seuls témoins de ce qui demeure comme étant l’un des plus étranges épisodes de l’histoire de la franc-maçonnerie lyonnaise.
Pour Alice Joly, les révélations de Mme de Vallière doivent être rangées parmi les dérives millénaristes mystiques où se « fixèrent les chimères de l’inquiétude humaine ». Il est vrai qu’ils possèdent une certaine parenté avec les écrits d’autres femmes visionnaires de la fin du XVIIIe siècle, telles que mademoiselle Brohon, Suzette Labrousse ou Catherine Théot. Pour Alice Joly, les écrits de l’Agent Inconnu, avec leur vocabulaire étrange et leurs hiéroglyphes, portent toutes les caractéristiques de l’aliénation mentale. Elle s’étonne que Willermoz, Saint-Martin et leurs frères se soient laissé prendre si facilement à ce jeux [27] De l’Agent Inconnu au Philosophe Inconnu, op. cit., p. 147. . Certes, le contenu et le style de ses messages témoignent d’une imagination fantaisiste. Sont-ils pour autant plus extravagants que ceux de Martinès de Pasqually ? Probablement pas.
Marie-Louise de Monspey a laissé d’autres écrits. Ces textes, qui ne sont pas datés, ont été publiés treize ans après sa mort, en 1827, par l’abbé Jean Labouderie [28] Jean Labouderie (1776-1849), avocat, prêtre, vicaire à Notre-Dame de Paris, fut membre de la Société asiatique, de la Société des bibliophiles français et de la Société nationale des antiquaires de France. Il est l’auteur de nombreux ouvrages théologies. Les « Extraits de la Philosophie de Mme de Monspey » (30 pages), ont été publiés à Paris par l’Imprimerie de Firmin Didot. : « Extraits de la Philosophie de Mme de M[onspe]y, chanoinesse de Remiremont » insérés en 1827 dans Mélanges publiés par la Société des bibliophiles français. Ces textes ne laissent pas apparaitre un esprit spécialement dérangé.
Dominique Clairembault, 21 juin 2021
Notes :