Le premier, la nature pourvoit à ses besoins : le second, c’est le maître même de la maison qui s’occupe de lui et qui lui apporte la nourriture la plus recherchée.
Plus on s’élève, plus la confiance augmente. Lorsqu’on descend, c’est le scrupule qui en prend la place. Aussi, la preuve que les instituteurs nous font descendre, c’est qu’ils ne nous mènent qu’au scrupule.
Dans la route que les faibles regardent comme la plus sûre, ils sont réduits à s’efforcer de croire, c’est-à-dire qu’ils croient, tandis que dans l’autre route, on ne peut pas s’en empêcher.
Dieu fait tout pour nous dans notre enfance, en ce qu’Il enveloppe notre foyer radical et ténébreux de toutes les faveurs naturelles de la Sophie qui sont produites par le fiat. A mesure que nous avançons en âge, il attend que nous lui rendions les soins qu’il a eus de nous dans les premiers moments de notre vie et que nous aurons soin de lui à notre tour.
Nous n’aspirons de l’atmosphère pur et restaurateur, qu’une somme d’air égale à celle de l’air méphitique, que nous devons commencer par expirer auparavant.
Il faudrait dans l’instruction ne parler des livres qu’à la dernière extrémité et qu’après avoir épuisé tout ce que la nature et l’homme peuvent nous apprendre.
L’Homme corporel – terrestre est une plaie en suppuration perpétuelle et où il ne se fait jamais d’esquarre ; que sont nos linges et nos vêtements qu’il faut sans cesse renouveler, sinon la charpie de nos blessures ?
Si Dieu s’en rapportait aux hommes, il n’y en a pas un qui ne fût digne d’être Son favori et d’être regardé comme tel par tous ses semblables : car il n’y en a pas un qui ne se croie au suprême degré de la lumière, de la justice, de la vérité et de l’esprit.
En descendant dans nos profondeurs, nous trouvons des leviers et des germes puissants qui nous élèvent dans les régions vives et de tous les genres et de tous les degrés ; en nous tenant aux régions extérieures et de surface, nous ne trouvons que des germes débiles et impuissants qui ne végètent que dans l’horizontal et nous précipitent avec eux dans la mort.
Extrait de Saint-Martin L-C. de, Œuvres Posthumes, 1807, t. 1, p. 188.