Livre 1 : La haute science, suivi de textes inédits et d’extraits de sa correspondance
Présentation de l’éditeur :
Tous les francs-maçons pratiquant le Rite Écossais Rectifié considèrent, à juste titre, Jean-Baptiste Willermoz comme le père fondateur de leur rite et le constructeur de ce qu’est aujourd’hui le régime maçonnique éponyme. Si son œuvre de réforme maçonnique, menée lors des Convents des Gaules de 1778 et de Wilhelmsbad de 1782, est largement connue et commentée, certains aspects de sa vie spirituelle le sont beaucoup moins. Et à tort, car les différentes aventures initiatiques de cet illustre maçon Lyonnais ont non seulement façonné sa spiritualité mais ont aussi eu un impact parfois important sur le rite actuellement pratiqué.
En cette année de bicentenaire de la naissance au ciel de ce grand initié, il est juste de combler cette quasi-lacune et de rendre un hommage mérité à l’éternel cherchant que fut Jean-Baptiste Willermoz. Cherchant qui, en tant que persévérant, fut parfois récompensé dans sa quête, mais fut aussi trop souvent un souffrant un peu malheureux.
Le présent ouvrage permettra au lecteur de découvrir quelques aspects méconnus de la vie spirituelle de ce grand homme au travers du récit de ses amitiés, joies et désillusions dont il constitue la première partie.
Note de lecture
Après avoir brossé un rapide portrait de Jean-Baptiste Willermoz, Dominique Vergnolle aborde la question de ses relations avec Ferdinand de Brunswick, Charles de Hesse et Carl Eberhard von Wächter dans la période qui précéda le convent de Wilhelmsbad de 1782. Leurs échanges au sujet de von Wächter, de Christian August Heinrich Curt von Haugwitz et quelques francs-maçons européens sont particulièrement intéressants.
Le duc de Brunswick accorde en effet un intérêt fondamental aux doctrines de Wächter et d’Haugwitz. En 1781, il envisageait d’ailleurs de réformer la Stricte observance en procédant à une synthèse entre la Réforme du Convent de Lyon (1778) et les doctrines du prince d’Haugwitz. Dominique Vergnolle nous propose de nombreux extraits des correspondances de Willermoz montrant les hésitations du père de la réforme lyonnaise. Ce dernier semble envisager la doctrine de Wächter comme un complément pouvant combler certains manques à ses propres connaissances, notamment à propos de la question de la régénération spirituelle.
Si l’œuvre est fondé en principes, je crois que son complément doit donner la virtualité à ce que j’ai reçu depuis longtemps ; et c’est ce degré qui me manque qui est l’objet de tous mes désirs » écrit Willermoz le 12 août 1781 au duc de Brunswick (p. 85).
Espoirs déçus. Wächter, personnage énigmatique, restera sur sa réserve, se retirant, laissant Willermoz dans la désillusion, comme il l’avait été avec Ignaz Fischer et Duchanteau[1] Sur Wächter, Haugwitz, on consultera avec profit : R. Le Forestier, La Franc-maçonnerie templière et occultiste, Aubier 1968 (rééd. Archè Milano 2003), p. 560-569 et les notices de R. Dachez sur ces personnages publiées dans Renaissance Traditionnelle n° 208, 2004, p. 87-95. .
Ce premier volume s’achève avec les extraits de textes de Willermoz sélectionnés par Dominique Vergnolle et des maximes et des pensées du patriarche lyonnais.
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Titre : Jean-Baptiste Willermoz Amitiés, joies et désillusions spirituelles
Sous-titre : Livre 1, La haute science, suivi de textes inédits et d’extraits de sa correspondance
Auteur : Dominique Vergnolle
Éditeur : Numérilivre
Collection : « Chemins de l’Art Royal », sous la direction de Yonnel Ghernaouti
Nb page : 164
ISBN : 978-2-36632-301-6
Sommaire
Avant-propos, p. 9
Amitiés, joies et désillusions spirituelles de Willermoz. 13
- Willermoz en quelques lignes, p. 14
- Les débuts de l’aventure maçonnique, p. 16
- La joie spirituelle des Élus Coëns, p. 18
- La Stricte Observance : découverte et désillusion, p. 23
- L’espérance d’une réforme spirituelle, p. 28
- La genèse d’une généralisation de la réforme, p. 32
- La face cachée de l’Italie et les découvertes de Waechter, p. 39
- Les premières confidences et transmissions de Waechter, p. 40
- Waechter et les altesses confrontés à la Profession, p. 43
- Les plans de Willermoz contrariés par Waechter, p. 45
- La contre-attaque de Willermoz, p. 46
- Construction d’une amitié avec Ferdinand de Brunswick, p. 50
- Brunswick et les hautes connaissances, p. 53
- La promotion de la Grande Profession, p. 57
- Au-delà de la Profession, les Élus Coëns, p. 60
- Brunswick et Hesse, une seule âme et égale amitié, p. 62
- La Profession adaptée comme classe scientifique pour le régime ? p. 64
- La possible accession aux connaissances de Waechter, p. 67
- Premier contact direct avec Waechter, p. 69
- Les connaissances au cœur de la réforme selon Willermoz, p. 73
- Connaître les pratiques de Waechter, p. 76
- Les confidences de Willermoz : Fischer, Duchanteau et Calandros, p. 78
- La régénération, but des pratiques de Waechter ? p. 84
- Les sciences de Fischer et Duchanteau rejetées, p. 86
- Le refus de Brunswick d’intégrer des sciences au régime, p. 88
- La Profession défendue par Willermoz, p. 89
- Les échanges réguliers avec Waechter, prémices d’une future rencontre, p. 93
- Les contraintes matérielles de Willermoz, p. 94
- Une réception qui s’éloigne : les réticences des supérieurs de Waechter, p. 95
- La situation matérielle de Willermoz s’aggrave, p. 96
- Haugwitz plutôt que Waechter pour une doctrine commune, p. 97
- La nécessité d’une troisième classe pour le régime, p. 99
- Petite attaque contre Waechter, p. 100
- L’embûche de l’indiscrétion de Hesse, p. 102
- L’aide matérielle de Hesse et Waechter, p. 103
- La désillusion finale, p. 104
- Bibliographie, p. 107
Willermoziana, p. 113
- Sur le temple de Salomon, p. 115
- Sur l’homme et les différents types de sciences qui s’y rapportent, p. 118
- Sur la doctrine de la Profession, p. 121
- Sur les instructions et engagements de la Profession. 125
- Sur l’Ordre des Élus Coëns et ses rapports à la maçonnerie. 128
Aphorismes et maximes de Willermoz, p. 139
Notes :