L’histoire du Régime Écossais Rectifié reste relativement ignorée, qu’il s’agisse de sa structure, de sa symbolique ou de sa doctrine si particulière que le distingue nettement de la franc-maçonnerie traditionnelle. Jean-Marc Vivenza revient sur un thème qu’il avait déjà traité par le passé (Histoire du Grand Prieuré des Gaules – 2011), en lui apportant des précisions nécessaires. L’ouvrage, qui comporte 600 pages, propose de nombreux documents en annexe. Comme souvent, l’auteur ajoute de longues notes en bas de page, notes qui constituent parfois un livre dans le livre.
Titre : Histoire du régime écossais rectifié des origines à nos jours
Auteur : Jean-Marc Vivenza
Editeur : La Pierre Philosophale
Publication : 08 novembre 2017
Nb pages : 600 p.
ISBN : 2363530454
Présentation de l’éditeur :
L’histoire du Régime Écossais Rectifié s’étend, en réalité, sur plusieurs siècles, depuis la constitution des Directoires des IIe, IIIe et Ve Provinces de la Stricte Observance dite « Templière » en France, entre 1773 et 1774, en passant par la Réforme de Lyon en 1778 lors du Convent des Gaules, entérinée et adoptée au Convent de Wilhelmsbad en 1782, sous la conduite magistrale de celui qui fut, tout à la fois l’âme et l’organisateur incomparable de cette exceptionnelle entreprise, à savoir Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824), ceci jusqu’au réveil complet du Régime au XXe siècle, lors de la création du Grand Directoire des Gaules le 23 mars 1935.
Le Régime Écossais Rectifié représente donc l’une des plus anciennes structures de la franc-maçonnerie, son rayonnement participant d’une transmission dont l’originalité rare, et le caractère spécifique – de par la « doctrine » initiatique issue de l’enseignement de Martinès de Pasqually (+ 1774) et de son Ordre des Chevaliers Maçons élus coëns de l’Univers, dont il est le dépositaire -, font de lui, incontestablement et à bien des égards, un système absolument sans équivalent en Occident.
Cette histoire étant relativement ignorée, notamment au regard de ce qu’elle représente du point de vue organisationnel, symbolique et doctrinal, il nous a donc semblé nécessaire de proposer une présentation détaillée, complète et approfondie, des différentes périodes de l’histoire du Régime Écossais Rectifié, depuis ses origines jusqu’à nos jours, de sorte que de cette mise en lumière puisse enfin surgir une juste perception et exacte connaissance de ce qu’est, et incarne en son essence, cet Ordre maçonnique et chevaleresque.
L’auteur
Jean-Marc Vivenza (né en 1957) est un philosophe, essayiste et musicologue français. Après avoir été compositeur, chercheur en électroacoustique et théoricien du « bruitisme futuriste », il s’oriente vers l’ésotérisme. Il étudie notamment la pensée de Nâgârjuna et l’œuvre de René Guénon, puis le martinisme et des auteurs tels que Jacob Boehme, Joseph de Maistre, Martinès de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin et Jean-Baptiste Willermoz
Entretien avec Jean-Marc Vivenza à l’occasion de la sortie de son livre
Vous aviez fait paraître en 2011, une « Histoire du Grand Prieuré des Gaules », en quoi ce nouveau livre qui sort en 2017, intitulé « L’Histoire du Régime Écossais Rectifié des origines à nos jours », est-il différent ?
Le livre que vous évoquez, publié en 2011, provenait d’une demande des autorités de l’obédience à l’intérieur de laquelle j’occupais alors des fonctions et charges au niveau national. « L’Histoire » de cette institution pourrait donc, rétrospectivement, être volontiers qualifiée « d’hagiographique » (« Histoire du Grand Prieuré des Gaules », Éditions du Simorgh, 2011, traduit en castillan par Ramon Marti sous le titre : « Historia del Gran Priorato de las Galias », Ediciones del Arte Real, masonica.es, 2014), car elle était assez peu conforme, il faut bien l’avouer, avec la réalité des faits, non que ces derniers aient été totalement travestis mais disons, soit volontairement passés sous silence, soit pudiquement signalés, voire, en bien des endroits et notamment pour la partie touchant à l’histoire contemporaine de l’Ordre, habillement « arrangés » pour être mis en conformité avec les nouvelles « orientations », devenues avec le temps dominantes, du Grand Prieuré des Gaules.
Ce livre avait donc surtout pour objet de faire connaître, en interne et dans un milieu relativement restreint puisque l’ouvrage ne fut pas véritablement diffusé auprès du grand public, les différents événements qui jalonnèrent le parcours de l’instance héritière du « réveil » du Régime rectifié au XXe siècle, en une période où j’espérais en œuvrant – ceci expliquant la raison d’une présentation peu objective à laquelle on évitera évidemment à présent de prêter un crédit excessif -, afin que surgisse une éventuelle possibilité de retour aux critères willermoziens du G.P.D.G. Cette possibilité s’étant d’ailleurs avérée très vite impossible, après de multiples initiatives en ce sens, il nous a fallu en prendre acte, et surtout en tirer les conséquences qui s’imposaient. » (Entretien à lire sur le site de l’éditeur : La Pierre Philosophale)