Présentation
Nous sommes ici en présence d’un assemblage d’éléments disparates qui présentent une vision toute personnelle, pour ne pas dire plus, du martinisme. La quatrième de couverture (voir ci-dessous) est significative du contenu déroutant de cet ouvrage.
La première partie de l’ouvrage est constituée de textes dans lesquels l’auteur tente de nous faire partager sa découverte et sa lecture du martinisme. Dans la seconde partie, William Escrig propose une version du Traité de la réintégration de Martinès de Pasqually basée sur l’édition publiée par Philipon en 1899 (sans toutefois apporter cette précision). Comme dans l’édition de 1899, l’auteur reproduit la « Notice historique sur le martinésisme et le martinisme par un Chevalier de la Rose-Croissante », en introduction du Traité de la réintégration des êtres. Précisons que l’auteur de cette Notice n’est pas de René Philipon, comme l’indique William Escrig, mais d’Albert Thomas.
Suit le texte du Traité de la réintégration lequel est entrecoupé de 256 commentaires placés entre { }. Il est surprenant qu’ils ne soient pas signalés par un avertissement ou une note. La présence de ces commentaires ajoute de la confusion à un ouvrage déjà difficile à comprendre, et qui plus est à partir de la version de Philipon, réputée pour ses coquilles.
Après le texte de Martinès de Pasqually, l’ouvrage propose les « Notes sur le martinésisme et le martinisme », textes que Jacques Brieux publia en 1899 dans le Mercure de France (n° 16, avril-juin). La transcription de ce texte n’est pas toujours rigoureuse, notamment dans les notes et dans l’adaptation faite par l’auteur page 370 (qui correspond à la p. 329 du Mercure de France) pour faire coller la seconde partie du texte de Jacques Brieux qui était entrecoupé par la Notice historique du Chevalier de le Rose-Croissante, texte que Brieux commente dans la dernière partie de son article (Mercure de France, p. 333-342). Nous terminerons en signalant que l’auteur semble ignorer qu’il a donné pour titre à son ouvrage* celui d’une brochure de présentation de l’OMT, Lumière martiniste ! Notons qu’à l’intérieur de l’ouvrage, le titre du livre n’est pas le même : Lumière martiniste sur le Traité sur la Réintégration.
Titre : Lumière martiniste – Traité de la réintégration (/Lumière martiniste sur le Traité sur la Réintégration)
Auteur : William Escrig
Éditeur : La Pierre Philosophale
Date édition : (2018) – (tirage limité )
Nb. pages : 400 pages
ISBN : 9782363530486
Présentation de l’éditeur
Cher ami, sache-le, je n’ai pas la prétention de tout expliquer dans un domaine aussi délicat, mais je souhaite te faire partager modestement mes lumières, mes souffrances, mes épreuves, mes silences, mes joies qui ne m’appartiennent pas, mais qui m’ont été accordés par charité et miséricorde du Très Haut, ainsi mon humilité se fait agissante, sensible et réelle, pour peu que je risque l’égarement, à toi mon ami, mon frère, je demande l’indulgence.
Au centre de ce petit partage il y a la parole, le verbe, l’acte, la geste, la cause révélée dont les différents aspects exprimés font écho à nos vies, en particulier et en général. Martinès de Pasqually lui donnera pour nom, afin de nommer l’invisible présence, la Chose, qui sera comme l’exprime Louis-Claude de Saint-Martin avec beaucoup d’entendement, la cause active et intelligente, ainsi donc le Réparateur qui est Cause et Chose, animé par une sagesse sophianique, résumant l’eschatologie du parcours auquel doit tendre l’éponyme.
Notre Philosophe Inconnu parlera de carrière dans le sens de philocalie du temps, ou plutôt d’un temps, ce qui n’empêchera pas le questeur en théosophie que nous sommes, d’emprunter une voie âpre et solitaire, celle d’un pauvre Chevalier du Christ. De ce fait l’étudiant en science spirituelle divine empruntant le chemin de la réconciliation partagera dans son intimité profonde l’œuvre fixée du Sauveur. Nous devenons par conséquent des ambassadeurs pour Christ, clarifions, nous sommes appelés à être par et dans cette voie initiatique qu’est le Martinisme, des témoins, des flambeaux, des assistants de l’espérance de proximité. La nostalgie du futur professe et ratifie par identification et type cette démarche plénière, en cette école des mystères l’œuvre usuelle participe de la Réintégration, à quoi cela sert-il de le savoir ? À participer et à collaborer à l’histoire et au mouvement de la Chose, en action et en esprit, en opération et dans l’urgence. » (William Escrig 4e de couverture)
Sommaire
- Avertissement, p. 9
- Adages et préceptes, p. 13
- L’œuvre dans son essence et sa substance, p. 21
- L’homme passe l’homme, symbole théosophique, p. 27
- De l’esprit de la doctrine, p. 33
- La prière agissante au rythme d’un temps, p. 41
- Propos et pensées théosophiques, p. 45
- La non-clarté transparente d’un Traité, p. 51
- Vers l’invisible Présence, p. 57
- Le Grand Mystère de la Révélation Divine selon le temps et l’éternité
au sein de la forme humaine, p. 61 - Rencontre avec un Thaumaturge du XVIIIe Siècle, Martinès de Pasqually, p. 65
*Oscar Venceslas de Lubicz Miloz (1877-1939), poète et philosophe français d’origine lituanienne, p. 67 - Le Martinisme et le Rite Écossais Rectifié, un lien subtil, p. 93
- Les nombres, p. 101
- La Prière comme opération efficace auprès de la source divine, p. 121
- Traité de la Réintégration des êtres créés dans leurs primitives propriétés, vertus et puissances spirituelles divines, p. 125
- Notes sur le Martinésisme et le Martinisme, p. 365
- Postface, p. 379
- Conclusion, p. 385
- Bibliographie sommaire, p. 387