Onze portraits de personnalités des rites de Memphis-Misraïm, en France, au XXe siècle, par Serge Caillet
Sommaire
Présentation de l’éditeur
Quelques hommes de désir, parmi des figures connues des rites maçonniques égyptiens, se sont illustrés dans le maintien de l’héritage de l’hermétisme alexandrin dans les rites de Memphis-Misraïm, en France, au xxe siècle.
Ces Compagnons d’Alexandrie, comme les nomme Serge Caillet, en ont ainsi illustré l’histoire en portant témoignage, chacun à sa façon, d’une quête exceptionnelle et merveilleuse. Les voici rassemblés dans une galerie de onze portraits : Gérard Encausse (Papus), Charles Détré (Téder), Jean Bricaud, Constant Chevillon, Raoul Fructus, Georges Lagrèze, Jean-Henri Probst-Biraben, Henri Dubois, Henri Dupont, Robert Ambelain, Albert Audiard.
Les Compagnons d’Alexandrie sont des marginaux selon le monde et souvent aussi aux yeux de leurs frères et sœurs des grandes obédiences. Mais leur contribution à l’histoire et au patrimoine des rites de Memphis-Misraïm est essentielle.
Serge Caillet s’intéresse à la maçonnerie égyptienne depuis plus de trente ans. Il a déjà publié sur elle deux ouvrages de référence qui sont aujourd’hui des classiques. Mais la longue fréquentation des archives lui a aussi rendu ces personnalités familières. Ces portraits en pied ne se contentent donc pas d’une solide étude biographique, car l’auteur nous propose aussi d’aller à la rencontre des principaux acteurs des rites maçonniques égyptiens, en France, au xxe siècle, dans ce qu’ils ont de plus humain et, par conséquent, de plus vrai.
Titre : Les Compagnons d’Alexandrie
Auteur : Serge Caillet
Préface : Pierre Mollier
Portraits : Alexandre Ram
Éditeur : La Tarente, octobre 2020
Nb. pages : 224 p.
ISBN : 978-2916280530
Note de lecture
Après une introduction, un « plaidoyer pour les rites égyptiens » où l’auteur ne cache pas son admiration pour le rite de Memphis-Misraïm, Serge Caillet brosse les portraits de onze personnalités qui ont marqué ce rite : Gérard Encausse (Papus), Charles Détré (Téder), Jean Bricaud, Constant Chevillon, Raoul Fructus, Georges Lagrèze, Jean-Henri Probst-Biraben, Henri Dubois, Henri Dupont, Robert Ambelain, Albert Audiard.
Rappelons que Serge Caillet est l’un des meilleurs historiens de ce rite auquel il a consacré plusieurs ouvrages, La Franc-maçonnerie égyptienne de Memphis-Misraïm (Cariscript 1988, puis Dervy 2003), et Arcanes et rituels de la franc-maçonnerie égyptienne, (Dervy 2017). Qu’il s’agisse des rites de Memphis, de Misraïm, ou de leur réunion dans Memphis-Misraïm, cette maçonnerie relève de la « maçonnerie de la marge », comme le souligne la préface de Pierre Mollier. Le propos de Serge Caillet n’est pas de revenir ici sur l’histoire ou les fondements de cette maçonnerie, mais plutôt de présenter ceux qui, en France, en furent les animateurs les plus zélés.
Ces initiés, souvent avides de merveilleux, doués d’une curiosité insatiable se sont parfois aventurés sur des chemins périlleux, ce qui a conduit plusieurs historiens à présenter la maçonnerie égyptienne, comme une sorte de conservatoire de l’occultisme où se côtoient le meilleur et le pire. Initiés multicartes, ils cumulent généralement les grades de rites les plus divers, sans se soucier des contradictions doctrinales qui les caractérisent. Beaucoup sont martinistes, théosophes, appartiennent à l’Église gnostique, à l’Église catholique libérale, au Droit humain, à la Grande Loge de France, ou au Régime écossais rectifié… Le livre de Serge Caillet donne de nombreuses informations sur les onze « compagnons d’Alexandrie » qui font l’objet de cet ouvrage. En consacrant un chapitre à chacun d’eux, de Papus à Albert Audiard, il nous permet de disposer d’un outil très utile qui facilite l’approche d’une histoire complexe où les filiations, supposées ou réelles, s’enchevêtrent. Certes, nous pourrions lui reprocher une sympathie parfois trop bienveillante envers quelques-uns des personnages présentés, en particulier à l’égard de Robert Ambelain. Serge Caillet n’hésite pourtant pas à souligner la complexité de ce personnage, cependant, nous restons réservés sur ce dernier qui possède bien des zones d’ombres.
Une conclusion générale aurait sans doute contribué à dresser le bilan de l’héritage laissé par ceux qui ont été les principaux animateurs de cette maçonnerie qui se veut égyptienne. Ajoutons un dernier mot pour souligner la présentation originale de cet ouvrage, orné de portraits dessinés par Alexandre Ram, qui contribuent à donner une certaine élégance à cet ouvrage dont la composition a été particulièrement soignée par l’éditeur.
Note : Serge Caillet dirige L’Institut Éléazar
Sommaire
- Préface de Pierre Mollier, p. 7
- Plaidoyer pour les rites égyptiens, p. 13
- Gérard Encausse, le semeur de moissons futures, p. 33
- Charles Détré, le polémiste effronté, p. 55
- Jean Bricaud, le patriarche gnostique, p. 73
- Constant Chevillon, le philosophe sacrificiel, p. 89
- Raoul Fructus, l’astrologue au cœur pur, p. 111
- Georges Lagrèze, le noble voyageur, p. 125
- Jean-Henri Probst-Biraben, le philosophe de l’Unité, p. 143
- Henri-Charles Dupont & Henri Dubois, les passeurs de mémoire, p. 159
- Robert Ambelain, le gnostique agnostique, p. 175
- Albert Audiard, l’aigle vellaunien, p. 197
- Index, p. 209