Essayant d’identifier les sources du Royal Arch britannique, Paul Paoloni remet sur le métier la question de l’apparition des hauts grades ♦
Revue Renaissance Traditionnelle n° 199-200, juillet-décembre 2020 – 50e année, 157 pages
Présentation de l’éditeur
« Avec ce robuste numéro double 199-200, Renaissance Traditionnelle poursuit son cycle de recherche sur l’apparition des hauts grades. Après notre précédente livraison consacrée aux premiers rituels de Royale Arche en France au XVIIIe siècle, Paul Paoloni nous propose ici une étude approfondie des premiers témoignages sur le Royal Arch en Grande-Bretagne.
L’objet initial de ces pages était de présenter et d’étudier un document peu connu, mais essentiel : le manuscrit Dovre. Il s’agit du rituel britannique de Royal Arch le plus ancien identifié puisqu’il peut être daté du tout début des années 1780. À la différence, par exemple, du manuscrit Sheffield, autre pièce capitale mais malheureusement parcellaire, c’est un texte développé et abouti qui décrit en détail l’ensemble de la cérémonie, d’où son importance. Après avoir raconté son histoire, assez étonnante puisqu’elle passe par la Norvège, Paul Paoloni nous en propose une transcription et une traduction.
Mais, de fil en aiguille, poussant les investigations pour tenter de comprendre dans quelles circonstances naquit ce premier Royal Arch britannique, et essayant d’identifier ses sources, Paul Paoloni est amené à remettre sur le métier – une fois de plus ! – la grande question de l’apparition des hauts grades. Dans ce travail, il reprend notamment plusieurs hypothèses fécondes avancées par notre fondateur René Désaguliers. Tout d’abord, il faut examiner de front l’apparition des hauts grades en Grande Bretagne et en France. En effet, les documents sont plus abondants – ou plutôt moins rares – dans les archives maçonniques françaises et les premiers hauts grades pratiqués en France – sans doute dès le milieu des années 1730, de façon certaine dans les années 1740 – entretiennent encore des liens forts avec leurs sources britanniques. Les matériaux français peuvent donc – un peu paradoxalement – éclairer aussi la question de la formation des « autres grades » en Grande Bretagne. Autre considération : face aux variantes, souvent nombreuses, des légendes ou aux noms, parfois divers, des grades, il faut se concentrer sur ce que les Maçons anglais appellent « les secrets du grade » : c’est-à-dire ses mots, signes et attouchements. C’est, dans cette période pionnière, le « noyau » des rituels. La comparaison des mots, signes et attouchements – complétée de l’observation de certains autres éléments ésotériques – est la meilleure façon d’établir des rapprochements et des filiations dans cette matière un peu insaisissable des premiers hauts grades. Nanti de ces deux clefs, Paul Paoloni nous invite à l’accompagner dans cette longue et passionnante enquête. »
Pierre Mollier
Sommaire
– Avant-propos, par Pierre Mollier, p. 145
– Le Rituel de Royal Arch du Chapitre DOVRE n° 40 (c. 1784) : Réflexions sur certains éléments ésotériques de la genèse du 4e grade, par Paul Paoloni, p. 145 à 302
- La préhistoire britannique : la légende « écossaise », p. 149
- Les premiers grades « écossais » – premières informations britanniques, p. 151
- Le Heredom of Kilwinning et le Rosy Cross, future Royal Order of Scotland 156
- Les premiers grades écossais en Allemagne, p. 160
- Une source de la « quadrature » ? La « Maçonnerie scripturaire » (1737), p. 162
- Les premières traces de l’« écossisme » français, p. 164
- Le plus ancien « haut-grade » français ? Le Maître Parfait – Paris et Bordeaux, p. 169
- Le Livre des Marchés ou Dépôt complet des Connaissances de la Franche-Maçonnerie: le grade Bordelais d’Ancien Maître, p. 170
- Les premiers rituels de Maître Écossais en France : encore Paris et Bordeaux (1735-1745), p. 174
- Les documents sur l’expansion du grade d’Écossais de Paris, p. 176
- Le grade de Maître Écossais en France : le manuscrit FM4112, p. 183
- Le premier Maître Écossais sur le continent ? (Paris c. 1738-1742 – Ms. FM4112), p. 188
- Discours, p. 189
- Catéchisme Écossais, p. 191
- Caractéristiques essentielles du grade de Maître Écossais, p. 194
- Contenu spécifique du grade placé dans l’ensemble du « système maçonnique », p. 205
- La Lumière dans le grade d’Écossais de Paris, p. 207
- Portée essentielle de Gabaon, la Troisième Chambre de la Lumière : les Sacrifices, p. 211
- Portée ésotérique de la mission du Maître de loge dans les textes archaïques britanniques : Qui gouverne la loge ? 214
- Le principe spirituel
- Le plan temporel
- Les éléments de la loge maçonnique et de son gouvernement, p. 217
- Le sens profond et la cohérence du grade d’Écossais de Paris, ou des 3 jjj, p. 220
- La divulgation The Three Distinct Knocks et le Royal Arch (1760), p. 223
- Bordeaux : le grade de Vray Maître Écossais et l’Ancienne Maîtrise, p. 227
- La place prépondérante de l’Ancien Testament dans le grade de Vray Maître originel, p. 234
- Le premier manuscrit français : de la Voûte Sacrée à la Royale Arche (vers 1760-1775), p. 241
- Le cas très particulier du Grade de Grand, ou Royal Arche (le Ms FM4 85, ff° 39 à 42 RIVe, c. 1774), p. 244
- Les énigmatique figures du manuscrit FM4 85, p. 251
- Quelques réflexions sur les éléments ésotériques précédents, p. 252
- Le rituel de Royal Arch pratiqué par le Dovre Chapter n° 40 à Christiana (Oslo) vers 1783, p. 258
- Quelques réflexions sur les sources anglaise contemporaines du manuscrit Dovre, p. 262
- Le Nom et les Mots sacrés, p. 265
- Quelques exemples, p. 266
- The DOVRE Royal Arch Rituel – Rituel DOVRE traduction
- [1] Opening of the Royal Arch Chapter – Ouverture du Chapitre, p. 272/273
- Works at initiation – Cérémonie d’initiation, p. 274/275
- The obligation – L’obligation, p. 278/279
- Second section – Deuxième section, p. 288/29
- Third section – Troisième section, p. 292/293
- Closing the Chapter – Fermeture du Chapitre, p. 296-297
- Explanation/Explication du plan, p. 298/299