La dernière livraison de la revue aborde les enjeux de l’histoire de la Franc-maçonnerie britannique au XVIIIe siècle. Elle propose aussi dans ce numéro quelques éléments en relation avec le martinisme. Le premier est un diplôme Elus coën découvert par Alain Marchiset, libraire et expert en livres anciens. Il s’agit d’un diplôme pour le grade « d’Apprantif- Compagnon maçon » décerné le 22 octobre 1765 par la loge de la Perfection Élue Écossaise de Bordeaux à Izaac Piochau. Rappelons que les documents émanant de la loge fondée par Martinès de Pasqually à Bordeaux sont rarissimes. Un article de Paul Paoloni présente une lettre de Jean-Baptiste Willermoz apportant des précisions sur ses débuts dans la franc-maçonnerie. Notons que le site internet de la revue Renaissance traditionnelle propose désormais des extraits des tous les articles de ce numéro.
Titre : Renaissance Traditionnelle N°184 Octobre 2016
Auteur : Revue
Editeur : Renaissance Traditionnelle
Nb pages : 307 à 384.
Sommaire
- Pierre Mollier – Avant-propos, p. 307.
- Jean-François Var – Laurence Dermott, « Ahiman Rezon » et la Grande Loge des Anciens, p. 308.
- Hervé Hoint-Lecoq – Aux fondations de la Franc-Maçonnerie suédoise : quatre Carl et… la France ? p.350.
- Thomas de la Sore – La fête du renouvellement de l’Ordre du six novembre, p. 359.
- Diplôme de franc-maçon décerné par la Loge de la Perfection Elue Ecossaise de Bordeaux, p. 366.
- Paul Paoloni – Un nouveau document concernant l’admission de J.-B. Willermoz dans la Maçonnerie lyonnaise des débuts, p. 368.
- Pierre Lachkareff – Note de lecture, p. 379
Avant-propos de Pierre Mollier
Nous voici donc au seuil de cette année 2017 qui va marquer le tricentenaire de la fondation –supposée – de la Première Grande Loge et donc de la naissance de la Maçonnerie spéculative moderne. Renaissance Traditionnelle y voit l’occasion de revenir sur quelques enjeux de l’histoire de la Franc-maçonnerie britannique au XVIIIe siècle. Enjeux dont certains ont bien sûr eu un impact sur l’histoire des autres Franc-maçonneries. Ainsi en est-il de la fameuse querelle des Antients et des Moderns.
Ce numéro s’ouvre donc sur une grande et belle étude de Jean-François Var sur la genèse et l’histoire de la Grand Lodge of England according to the Old Institutions et de son infatigable animateur Laurence Dermott. L’auteur reprend là, sur un sujet qui lui est cher depuis longtemps, et propose ici une mise à jour de la grande étude qu’il lui avait consacrée il y a quelques années avec de nombreux ajouts et compléments. Il nous expose la question telle qu’elle peut maintenant être présentée avec tous les acquis de l’érudition maçonnique britannique de ces dernières décennies. On y verra cités en bonne place les travaux de la célèbre loge de recherches des Quatuor Coronati. Cet article inaugure d’ailleurs pour nous une série d’autres contributions sur cet épisode passionnant et fondateur. On y découvrira une Maçonnerie anglaise du siècle des Lumières plus riche mais aussi plus complexe qu’on ne le conçoit généralement. Annonçons encore, d’emblée, quelques documents exceptionnels dans nos numéros à venir ! Au XVIIIe siècle – mais également aujourd’hui ! – la Maçonnerie suédoise est remarquable tant par sa place dans l’histoire de la Scandinavie que par la richesse de son enseignement initiatique et spirituel. Elle est pourtant en général assez méconnue en France. Hervé Hoint-Lecoq nous éclaire sur ses origines et nous montre ses liens avec la Maçonnerie française dans ces premières années.
Cette livraison de notre revue s’achève avec trois contributions autour de l’histoire du Régime Écossais Rectifié. Thomas de la Sore nous propose un très utile point sur la question de la « Fête du renouvellement de l’Ordre ». Alain Marchiset nous informe de la découverte d’un nouveau document Coëns – on sait leur grande rareté. Paul Paoloni a réussi à retrouver la trace d’une lettre de Jean-Baptiste Willermoz où celui-ci donne des précisions sur ses débuts dans la Franc-maçonnerie. Signalons enfin la très approfondie note de lecture de Pierre Lachkareff sur le livre important de François Labbé sur la Maçonnerie allemande des années 1780. »