Extrait de l’avant-propos de la présidente
[…] Continuant la présentation du corpus élu cohen commencé en 2014, avec le bulletin n° 24, comprenant déjà le livre vert, le document Jirousek, le fonds Prunelle de Lière et le fonds lyonnais, Thierry Lamy a transcrit un texte fort important pour la connaissance de l’Ordre de Martinès : le manuscrit Thory qui contient aussi bien des rituels de réception (apprenti, compagnon) que plusieurs cérémonies à observer dans diverses circonstances dont la cérémonie du poignard où il est bien noté que les Réaux-Croix n’en possèdent pas, les « Réaux » comme il est écrit tout au long du manuscrit.André Kervella s’est intéressé cette fois à un élu coën signalé par Gérard van Rijnberk p. 97 du tome I de son ouvrage où il « recopie la liste des noms du carnet de notes autographes du Prince Chrétien de Hesse-Darmstadt » et sur laquelle figure « Casautte ». Il s’agit bien sûr de Jacques Cazotte dont parle aussi Louis-Claude de Saint-Martin dans son Portrait (n° 308) et qui est admis dans l’Ordre grâce à Jean-Jacques Duroy d’Hauterive. Cazotte est connu en particulier pour l’un de ses ouvrages Le diable amoureux et aussi par sa prédiction, en 1788 au cours d’une soirée où il aurait décrit la fin dramatique de chaque personne présente lors de la Révolution à venir. Mais André Kervella nous révèle bien d’autres détails sur ce personnage et aussi sur l’Ordre grâce aux écrits et à la correspondance de Cazotte. Il nous apprend, par exemple, que Bacon de la Chevalerie est missionné par le duc de La Vrillière, ministre du roi, pour infiltrer et surveiller la loge que Martinès vient de créer à Versailles lors de son long séjour dans la région parisienne en 1766 et 1767. Il est si vite convaincu par l’intérêt et la valeur de cette maçonnerie qu’il fait entrer son ami Willermoz venu à Paris pour ses affaires !
Dominique Clairembault nous entraîne en Suisse auprès de Jean-Pierre Bourgeois dont le nom a été cité dans un précédent bulletin. Il nous fait suivre les recherches actives d’un certain nombre de francs-maçons pour découvrir des copies du Traité de Martinès et il nous explique comment trente ans avant l’édition de Chacomac, des pages du Traité ont été publiées en 1866 par Adolphe Franck dans son ouvrage La Philosophie mystique en France à la fin du XVIIIe siècle, Saint-Martin et son maître Martinès Pasqually.
Dans la rubrique « courrier des lecteurs », Jean-Pierre Lassalle apporte des précisions sur des familles toulousaines citées par André Kervella dans son article, « Martinès de Pasqually à Toulouse » paru dans le dernier bulletin. […]
Le 10 octobre 2018, Michelle Nahon
Titre : Bulletin de la Société Martinès de Pasqually – Numéro 28, année 2018
Editeur : Société Martinès de Pasqually
Nb pages : 107 pages
ISSN : 1152 – 6440
Sommaire
- Avant-propos de la Présidente, p. 2
- Cotisations, p. 4
- Présentation du corpus élu cohen – 5 : Manuscrit Thory, par Thierry Lamy, p. 5
- Ombres et lumières de Jacques Cazotte, par André Kervella, p. 55
- Un théosophe suisse, Jean-Pierre Bourgeois (1777-1851), par Dominique Clairembault, p. 81
- Notes de lecture, par Michelle Nahon, p. 95
- Courrier des lecteurs, p. 100
- Bulletins de la Société Martinès de Pasqually, sommaire des Bulletins parus à ce jour, p. 102
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